Les autorités panaméennes ont renforcé le confinement dans leur pays, n’autorisant désormais hommes et femmes à sortir qu’à tour de rôle, rapporte La Prensa. Les lundi, mercredi et vendredi seront dévolus aux femmes, alors que les hommes devront attendre les mardi, jeudi et samedi pour mettre le pied dehors. Le dimanche, tout le monde sera tenu de rester chez soi.
La mesure vise à réduire de moitié le nombre de personnes dans les rues, a annoncé le ministre de la Sécurité publique, Juan Pino. Elle avait déjà été testée entre avril et septembre. À Noël et pour le jour de l'An, un confinement total sera observé dans tout le pays, indépendamment du sexe.
La communauté trans en colère
La décision des autorités panaméennes a cependant provoqué la colère des militants LGBT et d’associations de défense des droits de l'Homme.
Certains soutiennent que ce type de confinement constitue une discrimination pour les personnes transsexuelles, puisque les contrôles se font via la carte d’identité qui ne prend pas en compte les questions de genre.
«Je vous demande de prêter attention à la situation des personnes transgenres, à la suite des mesures de restriction des déplacements selon les sexes. Les personnes trans dont le genre attribué sur la carte d’identité ne coïncide pas avec leur réalité actuelle ont besoin de soutien», déclare ainsi sur Twitter Ivan Chanis Barahona, président de l’association Fundacion Iguales.
Le groupe Hombres Trans Panama a déclaré avoir enregistré une cinquantaine d'incidents liés à des discriminations dans ce contexte. Les médias ont notamment rapporté le cas d’un homme trans s’étant vu refusé l’entrée d’un supermarché, les responsables lui signifiant que les acheteurs de sexe masculin soulèveraient des objections.
Ces nouvelles mesures de restrictions interviennent alors que le Panama a établi un triste record quotidien pour le nombre d’infections et de décès ce 17 décembre, avec 3.348 cas enregistrés et 42 décès. Ce pays est le plus touché d’Amérique centrale.