Crier sur son chien a des effets négatifs à long terme

© Photo Pixabay / Viktar MasalovichUn chien (image d'illustration)
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Faut-il être sévère avec son chien pour bien le dresser? Une étude montre qu’il vaut mieux ne jamais lui crier dessus ou le punir cruellement. Sinon les effets s’avéreront plutôt négatifs.

L’entraînement aversif d’un chien peut avoir des effets négatifs à long terme sur son état mental, selon une étude qui vient d’être publiée dans PLOS ONE. Ses résultats montrent que les chiens de compagnie entraînés avec des méthodes basées sur l'aversion ont un bien-être plus faible que les chiens entraînés avec des méthodes basées sur les récompenses, précisent les chercheurs.

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Des recherches en la matière effectuées auparavant avaient déjà révélé que l'entraînement aversif avait des effets négatifs, mais elles concernaient principalement les chiens de police et de laboratoire. Une équipe internationale de chercheurs a donc réalisé une nouvelle étude sur les chiens de compagnie.

42 chiens ont été pris dans trois écoles de formation à Porto, qui utilisent un entraînement basé sur des récompenses comme des friandises ou des jeux, et 50 chiens dans quatre écoles qui utilisent un entraînement basé sur l'aversion, donc de crier sur les animaux, de les manipuler physiquement, de les secouer par la laisse. Deux de ces écoles utilisaient des techniques d'entraînement plutôt légères et deux autres plus sévères.

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Chaque chien a été filmé pendant les 15 premières minutes de trois séances d'entraînement, et des échantillons de salive ont été prélevés sur chaque animal pour évaluer leur niveau de stress, dont trois alors qu’ils se trouvaient à la maison au calme et trois pour après l'entraînement.

Les chercheurs ont également analysé leur comportement pendant l'entraînement pour rechercher des comportements de stress, tels que le bâillement, le léchage des lèvres, le lever de pattes et le jappement.

Les animaux à l'entraînement aversif ont montré des comportements de stress élevés, en particulier le bâillement et le léchage des lèvres. Leur salive avait également des niveaux de cortisol (hormone du stress) considérablement plus élevés que lorsqu'ils se détendaient à la maison.

En revanche, les chiens entraînés avec la méthode plus douce ont montré beaucoup moins de comportements de stress et des niveaux de cortisol plus bas.

La vitesse de la réaction

L'étape suivante consistait à évaluer les effets à long terme du stress subi. Un mois après les tests à l'entraînement, 79 chiens ont eu à faire l'exercice suivant: si un bol se trouvait d’un côté d’une pièce il contenait une friandise, s'il était placé de l'autre côté, il n'y avait rien dedans. Les bols ont été frottés au préalable avec de la saucisse pour y appliquer une odeur non neutre.

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Ensuite, les chercheurs ont déplacé les bols dans la pièce pour voir à quelle vitesse les chiens trouveraient la friandise. Une vitesse de réaction élevée était interprétée comme signifiant que le chien s’attendait à un bon repas, tandis qu'une vitesse plus lente signifiait qu’il était plus pessimiste quant au contenu du bol.

Résultat: plus aversif était le dressage et plus lentement le chien s'approchait du bol. Les animaux du groupe d'entraînement basé sur les récompenses ont appris à le localiser plus rapidement.

L'entraînement basé sur les récompenses semble donc être plus efficace et sain. Des recherches supplémentaires doivent cependant être effectuées.

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