Dans un entretien accordé à Sputnik, l’expert politique libanais Johnny Mounir a estimé que le prochain voyage d’Emmanuel Macron prévu pour le 21 décembre au Liban avait de «très fortes chances d’être parfaitement réussi» en raison du soutien dont il jouit de «la part de la prochaine administration américaine» envers son initiative pour résoudre la crise dans le pays.
«La troisième visite du chef de l’État français au Liban était programmée depuis longtemps», a déclaré le spécialiste, soulignant qu’«Emmanuel Macron aurait pu l’annuler, s’il le voulait, à cause du revers qu’a subi son initiative pour former un gouvernement de personnalités indépendantes dans le pays».
«Une nouvelle donne» est apparue
Dans le même sens, M.Mounir a fait savoir que lors de son voyage en France, Antony Blinken «s’était entretenu avec plusieurs hauts responsables français et avait informé la présidence de la République que Washington n’avait pas le temps de prêter attention à la situation au Liban et apportera son plein soutien à l’initiative française».
La lettre de Macron au Président Aoun
Fin novembre, le journal koweïtien Al-Rai a rapporté, citant des sources diplomatiques, que la France n’avait pas abandonné son initiative quant à sa contribution à la résolution de la crise politique au Liban. Selon elles, la dernière lettre envoyée par Emmanuel Macron au chef de l’État libanais à l’occasion de la fête de l’indépendance du pays (22 novembre 1943) laisse croire que l’initiative de Macron est toujours sur la table.
En effet, dans sa missive adressée au Président Aoun, Emmanuel Macron a indiqué que ce que réclame le peuple libanais depuis plus d’un an «peut encore être mis en place». «Répondre à ces revendications est de votre devoir, en tant que chef d’État», a-t-il ajouté, appelant son homologue libanais à «inviter toutes les forces politiques libanaises à mettre de côté leurs intérêts personnels, confessionnels et partisans pour réaliser l’intérêt suprême du Liban et l’intérêt du peuple libanais».