L'Algérie a dénoncé des «manœuvres étrangères» visant à la déstabiliser et pointé du doigt Israël, après la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, en contrepartie d'une normalisation des relations du Maroc avec l’État hébreu.
«Il y a des manœuvres étrangères qui visent à déstabiliser l'Algérie», a fustigé le Premier ministre algérien, Abdelaziz Djerad, pointant une volonté d’Israël de se rapprocher des la frontière algérienne.
L'annonce du Président sortant, Donald Trump, de reconnaître la souveraineté marocaine sur l'ancienne colonie espagnole disputée, en échange de l'engagement de Rabat à normaliser ses relations avec Israël, a été aussitôt rejetée par les indépendantistes du Front Polisario soutenus par l'Algérie.
«Le conflit du Sahara occidental est une question de décolonisation qui ne peut être résolue qu'à travers l'application du droit international», a réaffirmé dans un communiqué le ministère algérien des Affaires étrangères, soulignant que la décision américaine était «sans effet juridique».
Carte mise à jour
À la suite de l'annonce de Donald Trump, une carte du Maroc incluant les provinces du sud a été présentée à Rabat par l'ambassadeur américain au Maroc, David Fischer, et officiellement adoptée par le gouvernement américain.
L'Onu reste tout de même fidèle à sa position en la matière, avait annoncé le porte-parole du secrétaire général de l'Onu, Stéphane Dujarric.