Interrogé par des journalistes sur les mesures prises par Paris contre l’islamisme radical, l'émissaire des États-Unis pour la liberté religieuse Sam Brownback a exprimé ce mardi 8 décembre son «inquiétude» concernant «ce qui se passe en France».
«Il peut y avoir un dialogue constructif qui peut, je pense, être utile», mais «quand on est trop répressif, la situation peut s'aggraver», a-t-il prévenu, cité par l’AFP.
Et d’ajouter: «Notre point de vue, c'est que le rôle du gouvernement est de protéger la liberté religieuse. Vous ne pouvez pas pratiquer votre foi de façon violente, [...] mais si vous pratiquez votre foi pacifiquement, vous êtes dans votre bon droit».
La France face à l’islamisme radical
Début octobre, Emmanuel Macron a lancé l'offensive contre le «séparatisme islamiste». Le chef de l’État souhaitait alors bâtir «un islam des Lumières» en renforçant la formation des imams en France. Suite à l’assassinat de Samuel Paty, le Président a annoncé l'intensification des mesures contre l'islam radical et sa décision de ne pas «renoncer aux caricatures» du prophète.
Mercredi 9 décembre, le Conseil des ministres doit examiner le projet de loi «renforçant les principes républicains» qui vise à lutter contre «les séparatismes» et l'islamisme radical.
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a récemment annoncé «une action massive et inédite contre le séparatisme» qui devait visés 76 mosquées soupçonnées d’islamisme radical.