Lors d’un conseil des ministres tenu mercredi 2 décembre à Téhéran, Hassan Rohani a affirmé que la défaite des États-Unis dans leur politique de sanctions et de pression maximale sur son pays «obligera toute nouvelle administration américaine à changer sa politique à l'égard de la République islamique», a rapporté l’agence Tasnim News.
Le chef de l’État a pointé les raisons de l’échec de l’accord nucléaire, expliquant que «les fonds saoudiens et les plans israéliens contrôlaient Trump, alors que l'accord nucléaire aurait pu être bon pour toutes les parties, mais les États-Unis s'en sont retirés». Selon lui, «les extrémistes américains, les sionistes et certains extrémistes de la région étaient contre l'accord nucléaire».
Par ailleurs, le Président a indiqué que malgré les sanctions «les capacités de défense de l'Iran ont doublé au cours des sept dernières années dans tous les domaines», ajoutant que son pays «a franchi des étapes avancées dans le domaine de l'énergie nucléaire et connaît un développement remarquable dans ce secteur».
Quid du protocole additionnel de l’accord nucléaire?
Le projet envisage également d’augmenter le taux d’enrichissement de l’uranium et le recours à des centrifugeuses plus avancées que celles prévues par l’accord nucléaire.
En effet, il prévoit d’augmenter à 20% et plus le niveau d’enrichissement de l’uranium. Actuellement, l’Iran enrichit son uranium à 4%, alors que le taux prévu par l’accord est de 3,67%. Le même texte suggère d’utiliser les centrifugeuses IR-2M sur le site de Natanz et d’installer des IR-6 sur celui de Fordo. L’accord n’autorise quant à lui que l’utilisation de centrifugeuses de génération IR-1. Enfin, il compte relancer le réacteur d’Arak et démarrer la construction d’un deuxième.