Une Marocaine filmée en train de torturer sa fille devant ses autres enfants

© Photo Pixabay / MariangelaCastroUne fille qui pleure
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Une fillette marocaine a été torturée par sa mère en la présence de son père et du reste de sa fratrie pour avoir mangé ses crottes de nez. Une vidéo filmée par son frère qui a assisté sa mère a soulevé une vague d’indignation au Maroc. La mère a été arrêtée par la police.

Une Marocaine a été interpellée par la police dans la ville de Larache, dans le nord-ouest du Maroc, suite à une large diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo la montrant en train d’infliger d’insoutenables supplices à sa fille pour avoir mangé ses crottes de nez. La vidéo, qui a été filmée par le frère de la victime et publiée par la page Facebook Marsad Kenitra 24, a provoqué un tollé dans le pays. Pour des raisons étiques, Sputnik a pris la décision de ne pas diffuser la vidéo.

Alors que la petite fille âgée de près d’une dizaine d’années suppliait son frère de lui venir en aide, sa mère l’a traînée par terre jusqu’à la cuisine en la tirant par les cheveux. Deux autres enfants plus jeunes sont également apparus choqués dans la vidéo, avant que leur mère ne les interpelle en lançant: «regardez ce qui arrive quand on mange ses crottes de nez».

Malgré les multiples suppliques de la fillette qui ne pouvait plus respirer, sa mère avec l’aide de son frère qui continuait à filmer la scène l’ont immobilisée par terre. À ce moment, cette dernière a pris une fourchette qu’elle avait chauffée à blanc et a brûlé le nez de sa fille. Le père était assis dans le salon face à son téléviseur sans faire le moindre geste pour venir en aide à sa fille.

La violence contre les enfants, un fléau national

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Un rapport publié en 2017 par l’Unicef indique que 91% des enfants marocains sont victimes de violences corporelles, verbales et morales. Selon un bilan officiel du ministère marocain de la Justice, plus de 25.000 inculpés et suspects dans les affaires de violences envers les enfants sont, pour la plupart, des membres de la famille.

Craignant une recrudescence des violences contre les enfants durant les périodes de confinement en raison de l’épidémie de Covid-19, l'Observatoire national des droits de l’enfant (ONDE) a mis en place un portail sur le Net permettant le signalement de ces actes. À cet effet, l’ONDE a fait savoir que les violences contre les enfants avaient augmenté, soulignant que 50 cas avaient été signalés entre fin mars et début juillet.

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