Dimanche 29 novembre, les ministères des Affaires étrangères des Émirats arabes unis et de la Jordanie ont fermement condamné l’assassinat du savant nucléaire iranien Mohsen Fakhrizadeh, chef du département Recherche et innovation du ministère iranien de la Défense.
«Convaincus de la nécessité de rechercher tous les moyens à même de renforcer la stabilité dans la région du Moyen-Orient, les Émirats arabes unis condamnent le crime odieux qui a visé le savant Mohsen Fakhrizadeh, un acte qui pourrait alimenter une escalade des tensions dans la région», affirme la diplomatie émiratie dans un communiqué diffusé par l’agence de presse officielle WAM. Dans le même sens, la note appelle «toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue pour éviter que la région ne sombre dans de nouveaux niveaux d’instabilité et de menace de la paix».
Le ministère jordanien des Affaires étrangères a également «condamné l’assassinat du scientifique iranien Mohsen Fakhrizadeh à Téhéran», indique une note du ministère relayée par l’agence de presse officielle Petra. La diplomatie jordanienne a mis l’accent sur «la nécessité d'unir tous les efforts pour réduire les tensions, empêcher l'escalade dans la région et protéger la sécurité et la stabilité».
L’Iran accélère son programme nucléaire
Suite à l’assassinat de Mohsen Fakhrizadeh, le Parlement iranien a proposé un projet de loi ayant pour objet l’augmentation du taux d’enrichissement de l’uranium et le recours à des centrifugeuses plus avancées que celles prévues par l’accord nucléaire, annonce un communiqué diffusé par son service de presse.
Le projet de loi prévoit également d’abandonner le protocole additionnel permettant à l’Agence internationale à l'énergie atomique (AIEA) d’avoir un accès plus large à l’information et aux sites nucléaires iraniens, estimant que ce retrait est la meilleure réponse à l'assassinat du scientifique.
Dès le lendemain de sa mort, Hassan Rohani a accusé Israël d’avoir agi comme «mercenaire» des États-Unis.