Des vidéos montrent des soldats azerbaïdjanais vandaliser des tombes arméniennes au Haut-Karabakh, région à majorité arménienne récemment passée partiellement sous le contrôle de Bakou.
Azerbaijani soldiers destroying Armenian graves. 👇🏼#AzeriWarCrimes#PeaceforArmenians pic.twitter.com/MZS3fwBvAm
— Karabakh Records (@KarabakhRecords) November 26, 2020
Cette vidéo a initialement été partagée sur Telegram par le journaliste russe Alexandre Kots. Elle présente deux militaires en train de marcher sur une tombe puis, sous les rires de leurs camarades, renverser la pierre tombale à l’effigie du défunt.
«Des soldats azerbaïdjanais triomphant sur une pierre tombale d’un cimetière arménien. Il ne faut pas avoir trop de courage pour lutter contre les morts», a écrit le journaliste en légende.
Une séquence similaire a plus tard été partagée sur les réseaux sociaux. Un soldat y casse un objet, probablement un fragment de monument funéraire, contre une autre pierre tombale renversée.
Another case of vandalism and #Armenophobia. 👇🏼 pic.twitter.com/lfz48L2Svr
— Karabakh Records (@KarabakhRecords) November 26, 2020
Selon des informations diffusées auparavant sur les réseaux sociaux, les Arméniens du Haut-Karabakh ont non seulement emporté des biens avec eux en quittant les zones passées sous le contrôle de l’Azerbaïdjan, mais ont aussi déterré leurs morts, craignant des actes de vandalisme de la part des Azerbaïdjanais. Certains ont également brûlé leurs maisons.
Protéger le patrimoine
Après la signature à Moscou, par le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, et les Présidents russe et azerbaïdjanais, Vladimir Poutine et Ilham Aliev, d’une déclaration conjointe sur l’arrêt des hostilités au Haut-Karabakh à partir du 10 novembre, plusieurs appels à protéger le patrimoine culturel et religieux de cette région ont retenti.
Le 19 novembre, en s’entretenant par visioconférence avec le Président azerbaïdjanais et le Premier ministre arménien, Emmanuel Macron a annoncé l’intention de la France de protéger le patrimoine culturel et religieux du Haut-Karabakh.
Le jour même, des personnalités de la culture russe dont les chefs d’orchestre Vladimir Spivakov et Teodor Currentzis, ont adressé une lettre à l’UNESCO l’appelant à protéger les monuments culturels et architecturaux chrétiens du Haut-Karabakh, pour leur épargner le sort de ceux de Palmyre en Syrie.