Le Président Macron a annoncé ce jeudi 19 novembre l’intention de la France d’accorder une assistance humanitaire au Haut-Karabakh ainsi que de protéger le patrimoine culturel et religieux de cette région, lors d’entretiens en visioconférence avec le Président azerbaïdjanais et le Premier ministre arménien, a déclaré l’Élysée.
«Le Président de la République s’est entretenu aujourd’hui en visioconférence avec le Président de la République d'Azerbaïdjan, Ilham Aliev, puis avec le Premier ministre de la République d’Arménie, Nikol Pachinian. Le Président de la République a évoqué avec eux les priorités de la France suite au cessez-le-feu du 9 novembre», détaille le communiqué.
Pour le Président, la fin des combats doit permettre de reprendre des négociations afin de protéger la population du Haut-Karabakh et d’assurer le retour de dizaines de milliers de réfugiés dans cette région.
M.Macron a annoncé «l’effort d'aide humanitaire porté par la France et sa volonté que des mesures fortes soient prises pour protéger le patrimoine religieux et culturel» du Haut-Karabakh, précise le communiqué de la présidence.
Accord sur l’arrêt des combats au Haut-Karabakh
Le 9 novembre, le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, et les Présidents russe et azerbaïdjanais, Vladimir Poutine et Ilham Aliev, ont adopté une déclaration conjointe sur l’arrêt des hostilités au Haut-Karabakh à partir du 10 novembre. Selon le texte, les forces azerbaïdjanaises et arméniennes s'arrêtent aux positions qu’elles occupaient au moment de l’entrée en vigueur de l’accord et commencent à échanger des prisonniers de guerre. La Russie a déployé ses soldats du maintien de la paix à la ligne de contact au Haut-Karabakh et dans le couloir de Latchine reliant cette région à l’Arménie.
Annonçant la signature de l’accord, M.Pachinian a noté sur Facebook que cela avait été une décision extrêmement difficile à prendre pour lui. Pour sa part, M.Aliev a qualifié la signature du document de capitulation de l'Arménie. Selon lui, l'accord profite à Bakou qui peut passer au règlement des questions politiques grâce à l’arrêt des hostilités.