Près de 190 personnes ont participé à un pèlerinage à La Chapelle-Montligeon, dans l’Orne, entre les 22 et 25 octobre et a provoqué une vague de cas de Covid-19, relate un article de Ouest-France paru le 17 novembre. La préfecture de l’Orne précise qu’aucune demande d’autorisation préalable à l'événement n’avait été demandée.
À en croire un responsable de la communauté de l'Emmanuel cité par France Bleu Normandie, il pourrait s’agir «d’une dizaine» de contaminations ou «peut-être plus». L'Agence régionale de santé (ARS) de Normandie qui a appris la tenue de l'événement de «façon tardive» est en train de mener l'enquête à ce sujet.
«Une décision complexe»
Évoquant «une décision complexe», la communauté de l'Emmanuel a justifié son choix de tenir le rassemblement dans une note.
«Cette session s’est tenue en toute légalité. Il n’y avait aucune interdiction pour ce rassemblement, qui n’avait de surcroît pas à être déclaré en préfecture car la session ne se déroulait pas sur la voie publique ni dans un lieu ouvert au public (article 3 du décret 2020-1262 du 16 Octobre 2020)», y est-il expliqué.
L’interdiction des messes
Conformément à des nouvelles mesures de confinement visant à endiguer une deuxième vague de Covid-19 dans l’Hexagone, depuis le 29 octobre, il est interdit de se rassembler dans les «établissements de culte». Pour protester contre cette mesure, les catholiques de certaines paroisses ont organisé à partir du 13 novembre des manifestations «pour la messe» devant leurs églises fermées.
Malgré la pression de l’Église catholique, le gouvernement a exclu lundi 16 novembre d'autoriser à nouveau les célébrations religieuses en France, tout en laissant espérer une reprise à partir du 1er décembre, avec des règles adaptées et si les conditions sanitaires le permettent.