À l’initiative d’Anne Hidalgo, le Conseil de Paris a appelé mercredi 18 novembre à reconnaître le Haut-Karabakh. La maire de Paris va soumettre cette proposition au ministère des Affaires étrangères.
«J’écrirai au ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, invitant la France à reconnaître la République d’Artsakh et mettre en place une coopération avec le Haut-Karabakh pour venir en aide à une région qui nous est chère», annonce-t-elle lors de la réunion du Conseil de Paris.
«Soutenir l’Arménie»
Sur Twitter, Anne Hidalgo rapporte que le Conseil de Paris a voté plusieurs mesures visant à aider les Arméniens du Haut-Karabakh, «terriblement éprouvés après des semaines de conflit». Elle précise qu’une «aide supplémentaire de 50.000 euros sera versée via le Fonds arménien de France».
Le #ConseilDeParis a voté plusieurs mesures venant en aide aux Arméniens du Haut-Karabagh, terriblement éprouvés après des semaines de conflit, en formant le vœu que la République d'Artsakh soit reconnue. Une aide supplémentaire de 50.000 € sera versée via le @fondsArmenienF. pic.twitter.com/hXw9DyuHBM
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) November 18, 2020
Selon la maire, il est important de soutenir «dans cette épreuve» l’Arménie et l’«enclave où vivent les valeurs qui sont aussi celles de notre République».
La France doit rester impartiale, disait Le Drian
Auparavant, le chef de la diplomatie française avait affirmé que la France, en tant que médiateur et coprésident du groupe de Minsk de l'OSCE, devait rester «impartiale» sur la question du Haut-Karabakh.
«Le mandat que nous a confié l'OSCE en 1994 avec la Russie et les USA pose une exigence d'impartialité de la France», lançait Jean-Yves Le Drian devant l'Assemblée nationale, estimant «illégitime» de prendre parti «pour l'un ou l'autre des deux pays».
La semaine prochaine, le Sénat examinera un projet de résolution sur la reconnaissance du Haut-Karabakh, a indiqué le président du groupe des sénateurs Les Républicains (LR) Bruno Retailleau.