Le géant pétrogazier russe Gazprom a évoqué ses projets concernant la conduite Nord Stream 2. L’opérateur du projet, qui est une filiale de Gazprom à 100%, se propose d’analyser tous les scénarios possibles des travaux de construction et de trouver un moyen de les achever, selon un compte rendu trimestriel du groupe.
«À l'heure actuelle, la société se penche sur divers scénarios pour faire aboutir la construction du gazoduc. Les travaux sur le site terrestre en Allemagne sont achevés et ils sont en phase d'achèvement en Russie», indique le document.
Les États-Unis s'opposent au projet, souhaitant vendre leur gaz naturel liquéfié à l’Union européenne. L’Ukraine et plusieurs pays européens leur ont emboîté le pas.
Les sanctions
Le gazoduc, qui relie la Russie à l'Allemagne par le fond de la mer Baltique, devait être lancé à la fin de 2019, mais le projet a été perturbé par les États-Unis. Ainsi, Washington a imposé des sanctions ayant contraint la société suisse Allseas, qui fournissait un navire poseur de tuyaux, de se retirer du projet. La Russie a réussi à trouver un autre navire, mais l'achèvement de la construction a dû être reporté d'au moins un an.
En octobre dernier, Washington a étendu les sanctions aux entreprises fournissant des services, du matériel ou un financement pour la modernisation ou l’équipement des navires travaillant sur le projet.
Nord Stream 2 prévoit la construction de deux conduites d'un gazoduc d'une capacité totale de 55 milliards de mètres cubes de gaz par an. Le projet est réalisé par Nord Stream 2 AG avec un seul actionnaire, Gazprom. Les partenaires européens – Royal Dutch Shell, OMV, Engie, Uniper et Wintershall – financent le projet à hauteur de 50%, soit quelque 950 millions d'euros chacun.