La Russie ne fera pas pression sur la Chine afin de l’encourager à participer aux négociations sur le traité START de réduction des armes stratégiques nucléaires, a déclaré ce 12 novembre son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
«Pour ce qui est des participants: nous connaissons l'obsession des États-Unis à associer la Chine à ces négociations. Nous ne sommes pas contre l'élargissement [de son cadre, ndlr], mais nous respectons la position de la Chine qui a déclaré que son potentiel n’était pas comparable à ceux de la Russie et des États-Unis», a-t-il indiqué lors d'une interview en ligne accordée à des journalistes russes et étrangers.
Cela étant, Pékin a déclaré qu’il ne participerait pas à ces négociations, a ajouté Sergueï Lavrov.
«Nous n’avons pas l’intention d’inciter la Chine, alors que nous comprenons bien sa position», a-t-il encore souligné.
L’accord expire prochainement
Le traité START III est le seul encore en vigueur entre la Russie et les États-Unis sur la limitation des armements stratégiques. Il est valable jusqu’au 5 février 2021. Vladimir Poutine a précédemment proposé de proroger le document de cinq ans sans condition préalable. L'administration américaine a de son côté relevé la nécessité de la participation de la Chine aux négociations en vue d’élaborer un nouvel accord nucléaire tripartite entre Moscou, Washington et Pékin, mais ce dernier rejette l’idée.
Dmitri Medvedev, vice-président du Conseil de sécurité de Russie, a pour sa part récemment rappelé que Moscou avait imposé un moratoire sur le déploiement de nouveaux systèmes de missiles en Europe et dans d'autres régions, ajoutant qu’il espérait que «des mesures réciproques» seraient prises «par nos partenaires occidentaux».