Les négociateurs de la Chambre des représentants et du Sénat américains sont parvenus à un accord pour inclure des sanctions supplémentaires contre le gazoduc Nord Stream 2 dans le projet de loi de défense 2021 qui doit être adopté d'ici la fin de l'année, rapporte Bloomberg.
Ces sanctions cibleraient les sociétés d'assurance et de certification travaillant avec les navires russes qui participent à l'achèvement du projet.
Les sanctions précédentes concernaient l'ensemble des activités liées à la pose de tuyaux et à l'assurance.
Selon Bloomberg, l'Allemagne et ses officiels ne seront pas visés par les sanctions.
L’opposition de Washington
Les États-Unis, qui font la promotion de leur gaz liquéfié en Europe, ainsi que l’Ukraine et d’autres pays européens, s’opposent à la réalisation du projet. Long de 1.230 kilomètres, le Nord Stream 2 doit relier le littoral russe à l’Allemagne par le fond de la mer Baltique.
En décembre 2019, les États-Unis avaient introduit des sanctions et avaient exigé que les entreprises participant à la pose de tuyaux arrêtent la construction. La société suisse Allseas avait obtempéré presqu'immédiatement.
En octobre 2020, les États-Unis ont élargi les sanctions à un grand nombre d’entreprises européennes qui livraient services et matériels au projet.
Réaction de Moscou
La Russie considère l'extension des sanctions américaines contre le projet de gazoduc Nord Stream 2 comme une manifestation de «concurrence déloyale», avait précédemment déclaré le porte-parole du Président russe Dmitri Peskov.