Près de la moitié des islamistes détenus en France pour terrorisme seront libérés d’ici 2023, soit 230 personnes

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Selon les chiffres révélés par Le Figaro, sur 505 islamistes détenus en France pour des faits de terrorisme, 80 seront sortis avant la fin de l’année et environ 230 d’ici 2023. Le quotidien s’inquiète également du suivi socio-judiciaire limité de ces individus, d’autant qu’ils figurent parmi les plus dangereux.

Malgré une menace terroriste toujours plus importante en France, le pays continue de libérer des islamistes par dizaines, dénonce Le Figaro lundi 9 novembre, qui révèle des chiffres inquiétants. Sur les 505 personnes détenues pour terrorisme (273 condamnés, 232 en attente de jugement), 80 auront été libérées en 2020, et environ 150 autres le seront en 2021, 2022 et 2023, soit un total de 230 en quatre ans.

Des chiffres «a minima», affirme un magistrat auprès du quotidien, qui déplore que «les sorties soient massives et l’explication ne soit guère rassurante». «Les gens qui sortent actuellement sont les djihadistes de la première vague, des individus souvent hyper entraînés et prêts à tout, y compris à mourir, pour certains», prévient-il.

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Leurs courtes peines s’expliquent par le fait que les départs pour des zones de combat comme la Syrie n’étaient punis que par des peines correctionnelles, soit maximum 10 ans de prison, au moment où ils ont été condamnés. Ce n’est qu’à partir de janvier 2015 que ces départs ont pu être poursuivis sur le plan criminel, jusqu’à 30 ans de prison. Et la justice ne peut faire marche arrière sur les peines prononcées.

Surveillance après la sortie de prison

Le Figaro précise également que le régime de suivi et de surveillance de ces individus est calqué sur celui des délinquants sexuels. Plutôt que d’être jugé sur le risque de récidive, l'ex-détenu fait l’objet d’une expertise purement médicale. «Les médecins constatent le plus souvent que la personne présentée n’est pas folle, mais qu’elle a simplement fait des choix idéologiques», regrette un policier.

Il reste la possibilité d’un suivi administratif, fixant des obligations de pointage et de résidence des anciens détenus ou de les interdisant de rencontrer certaines personnes. Il ne peut toutefois se faire que pendant six mois, renouvelable une seule fois sous conditions d’«éléments nouveaux». De fait, les services antiterroristes disposent de moyens limités pour surveiller les condamnés, conclut le quotidien.

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