Malgré leur fermeture forcée en raison du confinement, les armureries de Nice vendent davantage d’armes par retrait de commandes. Une tendance liée à l’attentat commis le 29 octobre dans la basilique Notre-Dame.
«On avait un stock d'une quinzaine d'armes le jour de l'attentat, elles sont toutes parties ce jour-là. On a été obligés de se rééquiper chez nos fournisseurs», témoigne un vendeur auprès de BFM TV. Il affirme vendre depuis cette date en moyenne quatre fois plus d’armes de défense.
Comme le rapporte Nice-Matin, les autres armureries ont également observé «une certaine recrudescence de fréquentation», au point «d’alerter les autorités locales». Certaines d’entre elles craignent en effet d’être «montrées du doigt» dans ce contexte de menace terroriste accrue.
«On a assisté au même phénomène après l’attentat du 14 juillet. À l’époque, nous avions aussi recensé une importante augmentation des inscriptions dans les clubs de tir», rappelle un policier auprès du quotidien local.
Détention libre
Les armes privilégiées sont celles de catégorie D, qui peuvent être achetées et détenues librement, précise BFM TV. Il s’agit de bombes aérosols et lacrymogènes, des matraques, ou des armes à impulsion électrique de contact ou des poignards. Elles ne peuvent toutefois pas être portées ou transportées sans motif légitime, comme l’indique le site de l’administration française.
«Prétendre que l’arme servirait à mieux affronter une altercation ou un danger ne constitue pas un motif légitime», poursuit le texte. «La justice étudiera toujours la proportionnalité entre l'attaque et la défense. Si on vient m'attaquer à mains nues, je ne peux pas riposter avec une arme à feu. C'est ça la légitime défense», explique auprès de la chaîne Laurent Martin de Frémont, délégué départemental du syndicat SGP Police-FO.