En cas d'adoption du texte, ce qui est attendu, 5.000 agents de police municipale patrouilleront les rues de Paris dès 2021. Formés dans une école parisienne, les policiers seront équipés de bâtons «Tonfa» afin de contrer les incivilités.
L'Assemblée nationale débattra de la proposition de loi sur la sécurité avancée par les élus LREM Jean-Michel Fauvergue et Alice Thourot le 17 novembre. Le gouvernement se montre favorable au projet d'une police municipale à laquelle Anne Hidalgo aspire depuis 2018.
Paris et Brest restent aujourd'hui les deux seules villes françaises ayant une population de plus de 100.000 habitants à ne pas avoir de police municipale.
«Intervenir pour pacifier»
La future police municipale luttera contre les «les incivilités qui pourrissent la vie quotidienne» des citoyens, telles que les «dépôts sauvages d'ordures», la «pollution sonore», les «vélos et trottinettes qui roulent sur les trottoirs» et infractions sur les pistes cyclables, explique à l'AFP Nicolas Nordman, adjoint à la maire de Paris en charge de la Sécurité.
«Leurs missions ne justifient pas» de les armer. […] L'armement introduit quelque part un risque de confusion entre police municipale et police nationale, mais aussi de désengagement et, nous ne voulons pas que la création de la police municipale soit un prétexte pour un désengagement de la police nationale», précise-t-il.
À la différence des policiers municipaux armés à Nice, la maire de Paris a insisté sur BFM TV sur le «rôle pacificateur» de la police municipale parisienne «qui connaîtra les commerçants, les acteurs du quartier, qui pourra intervenir pour pacifier».
Le grand banditisme, le terrorisme, les trafics de stupéfiants resteront de la compétence de la police nationale, a ajouté Anne Hidalgo.
Police de parité et diversité
Outre les bâtons «Tonfa», l'équipement de la police municipale inclura gilets pare-balles, bombes lacrymogènes, caméras piéton et gyrophares.
Nicolas Nordman s'est félicité de la mise en place prochaine d'une «école de la police municipale».
Il promet que la police municipale sera «paritaire entre les hommes et les femmes» et représentée par une diversité des «origines sociales».