Le ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères Ceyhun Bayramov a de nouveau présenté ses excuses pour la destruction d’un hélicoptère russe Mi-24 dans le ciel arménien, dans un entretien mardi avec son homologue russe Sergueï Lavrov, a fait savoir la porte-parole de ce dernier à la chaîne de télévision RTVI.
En réponse, Moscou a encore une fois souligné la nécessité de mener au plus vite une enquête complète sur cet incident tragique, a ajouté Maria Zakharova.
Une erreur fatale
Selon Bakou, l'hélicoptère effectuait son vol à proximité immédiate de la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, alors que les affrontements se poursuivaient dans la république autoproclamée du Haut-Karabakh. L'appareil volait dans l'obscurité, à basse altitude, en dehors de la zone de détection des systèmes de défense antiaérienne, a indiqué la Défense azerbaïdjanaise.
Le ministère russe de la Défense a précisé que le Mi-24 escortait un convoi automobile de la 102e base militaire russe de Gumri, en Arménie.
Cessation des hostilités
Le soir même, le 9 novembre, le Président azerbaïdjanais Ilham Aliev, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le Président russe ont signé une déclaration sur l'arrêt complet des hostilités dans la zone de conflit du Haut-Karabakh à partir du 10 novembre 2020, à minuit, heure de Moscou (22h, heure de Paris).
Les hostilités avaient repris dans cette zone contestée par Erevan et Bakou le 27 septembre et ont fait des victimes parmi les civils. Le conflit est vieux de 30 ans. Le Haut-Karabakh, une zone à majorité arménienne, avait à l’époque proclamé unilatéralement son indépendance vis-à-vis de l’Azerbaïdjan.