Après avoir suivi 216 patients atteints du Covid-19 à l'hôpital universitaire Marqués de Valdecilla de la ville de Santander, les chercheurs ont relevé que 82,2% d'entre eux souffraient d'une carence en vitamine D et que les hommes présentaient des niveaux inférieurs à ceux des femmes.
Plus précisément, selon cette étude publiée dans le Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, les patients atteints du Covid-19 avec des taux bas de vitamine D avaient également des taux sériques élevés de marqueurs inflammatoires tels que la ferritine et le D-dimère (un marqueur lié aux problèmes de coagulation sanguine).
Limites de l'étude
Aucune relation entre les niveaux ou les carences en vitamine D et la gravité de la maladie n'a été trouvée.
Les auteurs reconnaissent que le travail a certaines limites, par exemple qu'il a été effectué dans un seul centre hospitalier, de sorte que les données ne peuvent être généralisées à d'autres contextes, peuples ou pays.
Ces essais sont «certainement nécessaires» pour définir précisément le rôle de la supplémentation en cette vitamine dans les futures vagues d'infections par le SRAS-CoV-2, résument les auteurs.
Rôle de la vitamine D
La vitamine D est une hormone produite par les reins qui contrôle la concentration de calcium dans le sang et affecte le système immunitaire, explique un communiqué de la Society for Endocrinology, laquelle rassemble plus de 18.000 experts de 122 pays.
Sa carence est liée à une variété de problèmes de santé, mais la communauté scientifique cherche toujours pourquoi.
De même, de plus en plus d'études soulignent l'effet bénéfique de cette vitamine sur le système immunitaire, notamment en ce qui concerne la protection contre les infections.