Poutine se dit prêt à ne pas déployer de missiles 9M729 pour Iskander en Russie européenne

© Sputnik . Vladimir Astapkovitch / Accéder à la base multimédiaLe missile russe 9M729 et un système de lancement Iskander-M présentés aux attachés militaires étrangers (archive photo)
Le missile russe 9M729 et un système de lancement Iskander-M présentés aux attachés militaires étrangers (archive photo) - Sputnik Afrique
S'abonner
Le Président Poutine s’est déclaré prêt à renoncer au déploiement en Russie européenne de missiles sol-air 9M729, créés dans le cadre de la modernisation du système Iskander-M, sous réserve de mesures réciproques de la part de l’Otan, selon le service de presse du Kremlin.

La Russie peut continuer de respecter son moratoire au déploiement de missiles 9M729 dans la partie européenne de son territoire, malgré le retrait des États-Unis du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI), mais uniquement à condition que l’Otan fasse aussi des concessions, a déclaré lundi 26 octobre Vladimir Poutine.

«La Russie s’en tient avec cohérence à sa position selon laquelle le missile 9M729 est pleinement conforme aux modalités du traité FNI précédemment en vigueur. Toutefois elle se dit disposée à poursuivre sa politique de non déploiement de missiles 9M729 dans la partie européenne du pays, mais uniquement à condition que les pays de l’Otan prennent des mesures réciproques excluant le déploiement en Europe d'armes auparavant interdites par le traité FNI», détaille le communiqué du service de presse du Kremlin.

Un missile russe, un prétexte pour abandonner le traité FNI?

En 2019, les États-Unis se sont retirés du traité FNI, accusant entre autres la Russie de l’avoir violé par la création du missile 9M729 pour les systèmes sol-air Iskander. Moscou juge que les accusations américaines sont infondées et souligne que le missile 9M729 n'a pas été conçu pour, ni testé à une distance supérieure aux limitations établies par le Traité FNI.

Le ministère russe des Affaires étrangères a pour sa part accusé les États-Unis de tester des systèmes interdits par le Traité FNI, ainsi que de déployer des systèmes de lancement Aegis sous la forme de l'ABM sur le territoire européen, lesquels peuvent en quelques heures se transformer d'un mécanisme défensif en un offensif.

La Russie était prête à présenter le missile 9M729 qui suscite des questions de la part de Washington, pour en discuter ensuite. Mais les États-Unis ont insisté sur leur retrait unilatéral du traité. En réponse, la Russie a suspendu, elle aussi, sa participation à l’accord.

Missile 9M729

Le 9M729 Novator (code Otan, SSC-X-80) est une version modernisée du missile de croisière 9M728 faisant partie du système Iskander-M.

Sa portée maximale est de 480 ou 490 km, ce qui ne viole pas les clauses du traité sur les Forces nucléaires à portée intermédiaire.

Aux termes du traité FNI signé le 8 décembre 1987, les États-Unis et l'URSS s'engageaient à détruire en trois ans tous les vecteurs et missiles terrestres d'une portée comprise entre 500 et 5.500 km, y compris les missiles, aussi bien sur le territoire européen que sur l'asiatique de l’URSS.

Les médias qualifient parfois le missile 9М729 de version terrestre du missile de croisière naval 3M14 du système Kalibr-NK.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала