L'opérateur du gazoduc, la société Nord Stream 2 AG, a déclaré que les sanctions élargies par les États-Unis toucheront aussi un grand nombre d’entreprises européennes qui livrent services et matériels au projet.
«Toute menace d'application de sanctions contre le projet Nord Stream a une influence sur de nombreux entrepreneurs et investisseurs européens. Si elles sont introduites, les sanctions affecteront directement plus de 120 compagnies de plus que 12 pays européens», indique la société Nord Stream 2 AG dans un communiqué.
En outre, la société précise qu’elle était au courant des nouvelles recommandations pour la loi PEESA (Protecting Europe's Energy Security Act) publiées le 20 octobre 2020.
Les sanctions visant Nord Stream 2 élargies
Auparavant, le département d’État américain avait précisé le domaine d’application des sanctions introduites précédemment contre le projet de gazoduc Nord Stream 2. Selon une note publiée le 20 octobre, les mesures visent non seulement les personnes morales et physiques qui facilitent la mise à disposition des navires qui posent les tuyaux, mais aussi celles qui sont responsables de leur maintenance.
La diplomatie américaine a souligné qu’elle ainsi que le département du Trésor étaient prêts à «utiliser la gamme complète des sanctions pour arrêter la construction» du pipeline.
Réaction de Moscou
La Russie considère l'extension des sanctions américaines contre le projet de gazoduc Nord Stream 2 comme une manifestation de «concurrence déloyale», a déclaré le porte-parole du Président russe.
L’opposition des USA
Les États-Unis, qui font la promotion de leur gaz liquéfié en Europe, ainsi que l’Ukraine et d’autres pays européens, s’opposent à la réalisation du projet. Long de 1.230 kilomètres, le Nord Stream 2 doit relier le littoral russe à l’Allemagne par le fond de la mer Baltique.