En réponse à la question de savoir si des relations ultérieures avec l'Union européenne étaient possibles et si les nouvelles sanctions antirusses ne deviendraient pas la «dernière goutte d’eau», la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a recommandé de demander aux partenaires occidentaux ce qu'ils voulaient, en précisant que c’était à leur tour maintenant de prouver qu’ils sont des partenaires fiables, alors que la Russie l’a montré pendant des décennies.
«Si nous parlons de la Russie et de ses affaires, des affaires dans lesquelles la Russie dans son ensemble est impliquée avec l'Union européenne en tant qu'État, Moscou politiquement - quand avons-nous déçu nos collègues de l'UE? Peut-être nous avons interrompu les livraisons de gaz, peut-être nous étions sans scrupules dans le domaine de la diplomatie de l’énergie – quand est-ce que cela est arrivé? Pendant des décennies, nous avons fourni des ressources, pendant des décennies, nous avons été des opérateurs fiables, malgré le fait que non seulement le nom a changé, mais aussi le système politique de notre pays - les ressources ont été fournies et continuent à être fournies», a déclaré Maria Zakharova invitée sur le plateau de la chaîne de télévision Rossiya 24.
Elle a précisé que la Russie n'avait pas besoin de prouver sa fiabilité en tant que partenaire.
«Nous avons montré notre fiabilité pendant des décennies. En outre, dans les moments de crise pour nos partenaires occidentaux, nous sommes toujours venus les aider», a souligné la porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
«Par conséquent, adressez leur des questions - ce qu'ils veulent dire, et que c’est à eux maintenant de prouver leur fiabilité en tant que partenaires», a-t-elle résumé.
Sergueï Lavrov admet la fin du dialogue avec l’UE
Tandis que l’Union européenne a annoncé avoir décidé à l’unanimité d’introduire de nouvelles sanctions contre la Russie en lien avec l’affaire Navalny, le chef de la diplomatie russe n’a pas exclu que le dialogue entre la Russie et l’UE puisse prendre fin, évoquant des responsables de la politique étrangère occidentale qui, d’après lui, «ne comprennent pas la nécessité de parler avec respect mutuel».