De vives échanges ont marqué la conférence de presse conjointe des ministres turc et suédois des Affaires étrangères le 13 octobre à Ankara, relate l’Associated Press.
À la suite des discussions turco-suédoises, Anne Linde, chef de la diplomatie suédoise, a réitéré lors d’un point presse conjoint les appels de l’Union européenne à la Turquie à retirer ses troupes du nord-est de la Syrie, déployées il y a un an, pour combattre les militants kurdes qu’Ankara considère comme terroristes.
Le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu a quant à lui critiqué la position des autorités suédoises sur les problèmes proche-orientaux et accusé Stockholm d’accorder son soutien aux militants kurdes.
«Je veux demander ceci: de quel droit dites-vous à la Turquie de se retirer de Syrie? Si vous êtes si sensible aux droits de l’Homme, pourquoi ne critiquez-vous pas pour une fois la Grèce?»
«Deux poids deux mesures»
En réponse, Mme Linde a déclaré qu’en tant qu’«invitée», elle ne s’engagerait pas dans un différend. «J'espère que tout le monde en Turquie aura la possibilité d'exprimer son point de vue aussi franchement que vous, Monsieur le ministre. Merci», lance-t-elle.
Mais Mevlut Cavusoglu renchérit, reprochant à la Suède de juger différemment la situation selon les personnes et les circonstances:
«En Turquie, tout le monde peut exprimer son point de vue, mais nous n’avons pas ce deux poids deux mesures».