Plusieurs dizaines de personnes ont été interpellées ce dimanche à Minsk, a confirmé à Sputnik la police de la capitale biélorusse, précisant en outre que, pour disperser les manifestants, des canons à eau et des grenades assourdissantes avaient été utilisés.
«Les gens sont venus très nombreux dans le centre de Minsk, mais la manifestation n’est pas autorisée. Les forces de l’ordre ont eu recours à des canons à eau et des grenades assourdissantes», a déclaré la porte-parole de la direction de police de la ville, Natalia Ganoussevich.
La police appelle encore une fois à renoncer à participer à cette action non autorisée, a-t-elle indiqué, ajoutant que plus de 20 manifestants avaient déjà été arrêtés.
Une «marche de fierté», non concertée avec les autorités de la ville, se tient ce 11 octobre à Minsk. Des contingents supplémentaires de forces de l’ordre ont été concentrés dans le centre-ville. La police procède à des interpellations, notamment à celles de journalistes couvrant la manifestation. Un journaliste et un reporter photo de Sputnik ont notamment été arrêtés mais relâchés depuis.
Selon l'Association biélorusse des journalistes, plus de 20 employés de médias biélorusses et étrangers, y compris russes, ont été arrêtés ce dimanche dans différentes villes du pays.
La situation en Biélorussie
Deux mois plus tard, les manifestations se poursuivent dans l’ensemble de la Biélorussie, surtout le week-end. Dans le même temps, les partisans d’Alexandre Loukachenko organisent leurs propres actions de soutien.
Au début, les rassemblements ont été réprimés avec violence, au moyen de gaz lacrymogène, canons à eau, grenades assourdissantes et balles en caoutchouc. Par la suite, la force a été beaucoup moins employée. Selon le ministère de l'Intérieur, plus de 6.700 personnes ont été arrêtées durant les premiers jours et plusieurs centaines ont été blessées. Les autorités ont officiellement confirmé la mort de trois manifestants.