Dans une déclaration publiée sur le site du ministère biélorusse des Affaires étrangères, Minsk annonce avoir adopté sa propre liste de sanctions en réponse à celles européennes contre une quarantaine de ses responsables.
«Suite aux sanctions adoptées par l'UE contre des responsables biélorusses, la Biélorussie introduit à partir d'aujourd'hui sa propre liste de sanctions. Nous ne la publierons pas conformément à la pratique diplomatique civilisée», indique la déclaration.
Le ministère précise que la liste concerne également des structures d'intégration dont fait partie la Biélorussie.
«L'UE nous menace de revoir ses relations avec la Biélorussie. Ce sera son choix. La partie biélorusse est prête à une telle révision des relations et continuera à réagir de façon appropriée à toute action inamicale», poursuit la diplomatie biélorusse.
Menace de graves conséquences
Le document signale que «l'engrenage des sanctions pourrait conduire à des conséquences plus graves, notamment à la sortie de Biélorussie de programmes et projets communs et à la révision du niveau de la présence diplomatique allant jusqu'à la décision sur l'utilité du maintien des relations diplomatiques».
Situation en Biélorussie
Des manifestations se poursuivent en Biélorussie depuis la présidentielle du 9 août remportée par Alexandre Loukachenko. Selon la Commission électorale centrale, le Président en exercice a recueilli 80,1% des voix. Toutefois, l’opposition estime que la victoire revient à sa principale rivale, Svetlana Tikhanovskaïa, qui en comptabilise officiellement 10,8%.
Les premiers jours suivant l’élection, les forces de l’ordre ont utilisé des canons à eau, des grenades assourdissantes, du gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc pour disperser la foule. Plus de 6.700 personnes ont été interpellées et plusieurs centaines ont été blessées, dont plus de 130 policiers. Trois manifestants sont décédés.