Le ministère arménien de la Défense a fait ce 11 octobre une déclaration accusant la Turquie et Israël d’envoyer des drones d'attaque en Azerbaïdjan.
«Israël et la Turquie envoient des drones en Azerbaïdjan sous couvert de cargaison humanitaire», a écrit le représentant de la Défense arménienne Artsrun Hovhannisyan sur sa page Facebook.
En outre, selon lui, les postes de commandement de l'armée de l'air turque coordonnent les frappes de drones contre les civils et les infrastructures civiles dans le Haut-Karabakh.
«Les postes de commandement de l'armée de l'air turque contrôlent les drones turcs, qui opèrent au sein de l'armée de l'air azerbaïdjanaise. Des drones accompagnés de six F-16 attaquent des civils et les infrastructures de l'Artsakh [nom utilisé par les Arméniens pour le Haut-Karabakh, ndlr.]», a-t-il écrit sur sa page Facebook.
Accusations d’aide
Le gouvernement arménien a déclaré à plusieurs reprises que la Turquie était directement impliquée dans les opérations militaires dans le Haut-Karabakh. Erevan a également informé ses partenaires internationaux que des terroristes du Proche-Orient appartenant à des groupes paramilitaires contrôlés par la Turquie participaient aux hostilités dans les zones de conflit de la république autoproclamée.
L’Arménie a rappelé son ambassadeur en Israël, jeudi 1er octobre, pour protester contre des ventes d’armes israéliennes à son rival azerbaïdjanais, en pleine crise militaire au Haut-Karabakh. Une décision déplorée par la diplomatie israélienne.
L'Azerbaïdjan et l'Arménie s'entendent sur une trêve
La France, la Russie et les USA ont mis en garde l'Azerbaïdjan et l'Arménie contre le risque d'une «internationalisation du conflit» et ont appelé les parties belligérantes à la retenue. La Turquie a en revanche promis son assistance à l’Azerbaïdjan.
Dans la nuit du 9 au 10 octobre, Bakou et Erevan se sont mis d’accord sur un cessez-le-feu dans la région sécessionniste azerbaïdjanaise du Haut-Karabakh, théâtre de la nouvelle escalade meurtrière. L’entente a été conclue à l’issue de plus de dix heures de négociations à Moscou.