Pris de court pour récolter près de 30.000 tonnes de clémentines sur 1.500 hectares de vergers, les producteurs corses ont décidé de faire appel à près de 1.000 saisonniers marocains, rapporte Corse-Matin. Dans le contexte de la pandémie de Covid-19, ces producteurs ont travaillé avec les autorités françaises et marocaines pour mettre en place un dispositif complet, permettant l’arrivée de ces ouvriers dans des conditions sanitaires sûres. La récolte doit commencer dès la semaine prochaine.
«Un total de 960 ouvriers marocains est nécessaire pour effectuer la récolte», a déclaré au média Simon-Pierre Fazi, président de la corporation des producteurs de clémentines sur l’île de Beauté, soulignant que «les délais sont très courts puisqu'il y a trois semaines de travail dans les champs».
Dans ce contexte, «une cellule de crise a été activée via le cabinet du Premier ministre [français, ndlr] afin de valider un protocole sanitaire avec les autorités de santé mais aussi les autorités marocaines», a expliqué le responsable.
Logistique et protocole sanitaire
Le dispositif mis en place sous la houlette du cabinet du Premier ministre a coûté la bagatelle de 500.000 euros aux producteurs qui prennent totalement en charge l’opération.
Au total, cinq avions seront affrétés pour acheminer les saisonniers, dont le premier atterrira vendredi 9 octobre à l’aéroport Bastia-Poretta.
«Les exploitants se sont également engagés à les loger dans des habitations individuelles», a souligné un autre responsable auprès de Corse-Matin.
Le protocole sanitaire prévoit des prélèvements avant le départ depuis le Maroc puis, une semaine après leur arrivée sur l'Île de Beauté et enfin avant leur départ. En cas de test positif, un hébergement touristique a été mis à disposition pour accueillir les personnes en quarantaine, informe le média. Dans le cas contraire, ils pourront commencer à travailler en respectant les consignes sanitaires.
Une partie de ces travailleurs restera sur l'île pour la cueillette pendant deux mois, contre quatre mois pour l’autre afin de tailler arbres à la fin de l’opération.