Pas de mesures «anti-islam» mais «anti-islamisme radical» dans la loi sur les séparatismes, selon Jean-Michel Blanquer

© AFP 2024 Christophe ArchambaultJean-Michel Blanquer
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Sur le plateau de BFM TV, Jean-Michel Blanquer a salué le récent discours de Macron dévoilant le projet de loi «contre les séparatismes». Le ministre de l’Éducation souligne que les mesures présentées ne s’attaquent pas à l’islam mais à l’islamisme radical. Il a par ailleurs précisé que cette problématique avait toujours concerné le Président.

Invité par BFM TV, Jean-Michel Blanquer est revenu sur le discours d’Emmanuel Macron aux Mureaux, où le chef d’État a présenté quelques mesures du projet de loi contre les séparatismes.

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Le ministre de l’Éducation a salué «une étape importante» dont la mise en œuvre nécessitait une «finesse et une certaine subtilité». Le ministre a notamment souligné la nuance entre islam et islamisme radical, précisant que le projet de loi s’attaquait uniquement au second.

«Il fallait faire de la pédagogie pour montrer que nous sommes dans une position d’équilibre. Il ne s’agit pas de prendre de mesures anti-islam mais anti islamisme radical, ce n’est pas du tout la même chose. Tout ceci nécessitait une maturité politique, psychologique, technique, et cela arrive au bon moment, de la bonne façon», a-t-il expliqué sur BFM TV.

Pas un virage vers la fermeté

Alors que certains ont parfois reproché au chef de l’État d’édulcorer son propos sur l’islam radical, Jean-Michel Blanquer a affirmé que le sujet préoccupait le Président depuis le début du quinquennat. Le ministre de l’Éducation a refusé de parler de virage ou de changement de stratégie, estimant qu’Emmanuel avait «parfaitement nommé les choses» depuis 3 ans.

«Ça fait trois ans et même plus que je parle de cela avec le Président de la République, cette position de fermeté il l’avait tout à fait à l’esprit dans la discussion. […] Il m’a complètement appuyé dans l’avant-gardisme Républicain, dont l’école a fait preuve depuis 3 ans [..] Ce sont des étapes qui sont franchies, ce n’est pas une courbe ou un changement», a-t-il précisé à BFM TV.

Le projet de loi sur le séparatisme doit être présenté en Conseil des ministres le 9 décembre prochain. Parmi les mesures présentées par le chef de l’État, certaines ont trait directement à l’éducation, comme la limitation de l’instruction à domicile et la fin des Enseignements de langue et culture d’origine (les ELCO).

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