Dans un appel à la «sobriété» vestimentaire à l’école, Jean-Michel Blanquer s’est à nouveau exprimé sur le mouvement #lundi14septembre apparu sur les réseaux sociaux. Des lycéennes et collégiennes y publiaient des photos en tenues jugées «indécentes», notamment des jupes et des «croc-top» (t-shirt court) afin de protester contre le règlement intérieur de certains établissements.
«L'école n'est pas un lieu comme les autres. Vous n'allez pas à l'école comme vous allez à la plage ou en boîte de nuit», affirme le ministre sur RTL, pile une semaine après le lancement du mouvement.
«Chacun peut comprendre qu'on vient à l'école habillé d'une façon républicaine», ajoute-t-il, sans préciser ce qu’il entend par là.
Les élèves en «tenue républicaine»
Une phrase de M.Blanquer a particulièrement retenu l’attention de nombreux internautes sur Twitter, le hashtag #tenueRepublicaine se plaçant en première place des tendances du réseau social ce lundi 21 septembre. Certains ont interprété ce choix de mots en affichant une tenue à l’effigie de Marianne.
Allez hop toutes et tous en #tenueRepublicaine à l école ! #ecole #republique pic.twitter.com/YHzu0WiaSs
— olivier lelarge (@olivier_lelarge) September 21, 2020
Emotion en voyant ma fille aller à l'école ce matin en #tenueRepublicaine
— Martin Duffer (@Martinduffer) September 21, 2020
Un peu relou a laver mais fierté @jmblanquer pic.twitter.com/u9rWea9SEj
Je dois avouer à ma grande honte que je n'ai eu une #tenueRepublicaine durant ma scolarité qu'en 1989... pic.twitter.com/ewSbHut8E7
— Fernandez Julien (@FernandezSnuipp) September 21, 2020
D’autres estiment qu’il s’agit plus généralement de porter les couleurs du drapeau français.
Donc :
— Aude Rossigneux (@ARossigneux) September 21, 2020
- Crop top bleu 🔵
- Shorty blanc ⚪️
- Tongs rouges 🔴#TenueRepublicaine https://t.co/szsMOJ827k
Petite culotte suffisamment républicaine ? #tenueRepublicaine pic.twitter.com/itJyh5CzHm
— sidSmith (@SidmyougsSid) September 21, 2020
Le 14 septembre, le ministre de l’Éducation nationale avait déjà suscité la polémique en prônant une «sorte de grand bon sens» concernant les tenues à l’école. Najat Vallaud-Belkacem, qui occupait le même poste sous François Hollande, avait estimé qu’il mettait ainsi «toute la culpabilisation sur le corps des femmes» sans s’attaquer à la nécessité de changer le regard des hommes, allant donc à l’encontre du principe d’égalité hommes-femmes.