Le lycée du Val d'Argens dans le Var a été plongé dans la confusion lors de la visite de Sarah El Haïry, secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et de l’Engagement, rapporte Var-Matin.
Les haut-parleurs de l’établissement ont en effet demandé aux enseignants de garder les élèves dans les classes, lors du passage de la haut fonctionnaire, arrivée en retard. Des annonces qui semblent avoir effrayé plusieurs adolescents et professeurs, qui affirment ne pas avoir été mis au courant de cette visite.
«On s’apprêtait à laisser descendre nos élèves en récréation lorsque la voix d’un agent d’accueil a retenti dans les haut-parleurs. Elle nous demandait de garder les lycéens en classe pour l’instant… sans donner d’autre précision! […] Certains jeunes commençaient à paniquer. Ils me demandaient: ‘‘C’est un attentat, Madame?’’ Et moi, je ne savais pas quoi répondre», explique à Var-Matin Magalie Sedes, professeur de SVT.
L’enseignante précise que plusieurs de ses collègues «étaient visiblement en stress», face à cette situation.
Une visite annoncée
Le syndicat Snes-Fsu s’est étonné de ce procédé, par la voix de sa secrétaire départementale, Fabienne Langoureau.
Des propos démentis par la proviseure de l’établissement, Martine Banerjee, qui explique à Var-Matin que la manœuvre visait seulement à «éviter un croisement de population» à la récréation, alors que la secrétaire d’État était arrivée en retard.
«Annoncée vers 9h30, la secrétaire d’État est arrivée un peu en retard -juste avant la récréation. En conséquence, nous avons diffusé une annonce pour demander aux enseignants et aux 1.200 lycéens de patienter une dizaine de minutes avant de descendre dans la cour. Ceci afin d’éviter le croisement des populations et d’éviter un effet de masse», a déclaré la proviseure au quotidien régional.
Un porte-parole du rectorat a assuré pour sa part que la secrétaire d’État avait bien rencontré les élèves et s’était prêtée au jeu des selfies, rapporte Var-Matin. Sa venue avait bien été annoncée aux enseignants auparavant, affirme encore le rectorat.