Le Centre d'information arménien auprès du gouvernement du pays a affirmé ce 2 octobre qu’une frappe avait été effectuée contre le pont reliant l'Arménie à la République autoproclamée du Haut-Karabakh.
Sur les images, il est possible de voir une camionnette stationnant sur le bas-côté de la route et une voiture roulant vers le pont. Quelques dizaines de mètres avant que cette dernière ne s’engage sur l’infrastructure, celle-ci est détruite par une explosion.
«Les forces armées de l'Azerbaïdjan attaquent des infrastructures civiles et des civils. Les images montrent un obus s’abattre sur le pont enjambant l’Hakari» qui relie l'Arménie et le Haut-Karabakh, indique le Centre d'information auprès du gouvernement arménien.
Le Centre d’information du Haut-Karabakh a également affirmé que «les forces armées de l'Azerbaïdjan avaient effectué des frappes contre des infrastructures civiles de la ville de Stepanakert et les civils».
Conflit et appels à la retenue
Le 27 septembre, le ministère azerbaïdjanais de la Défense a déclaré que l’armée arménienne avait soumis à des tirs des localités situées sur la ligne de contact au Haut-Karabakh, faisant des morts parmi les civils et les militaires. L’Arménie a affirmé pour sa part que le Haut-Karabakh avait été «victime d'attaques aériennes et balistiques» et que Bakou avait lancé une offensive dans le secteur.
La République autoproclamée du Haut-Karabakh a indiqué que plusieurs localités et sa capitale, Stepanakert, avaient été visées par des tirs d’artillerie. Les autorités ont également proclamé la loi martiale et la mobilisation.
Plusieurs pays ont appelé les parties en conflit à faire preuve de retenue. La Russie préconise le règlement du conflit et ne soutient pas une partie contre une autre, a déclaré l’ambassadeur de la Russie auprès des Nations unies, Vassili Nebenzia. Les ministres russe et turc des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov et Mevlut Cavusoglu, ont également préconisé la cessation immédiate des hostilités.