En visite à Paris où il rencontrera son homologue Emmanuel Macron, le Président kényan Uhuru Kenyatta a accordé un entretien à France 24 dans lequel il dément les rumeurs circulants dans la presse américaine d'après lesquelles l'armée US aurait demandé l'autorisation de mener des frappes par drones au sein du territoire kényan pour attaquer des positions terroristes, à l'instar de ce qui avait été fait en Somalie.
«Je veux être absolument clair sur ce point. Ce n'est absolument pas le cas», assure le Président kényan.
Il précise qu'une telle autorisation a été uniquement donnée pour attaquer des bases terroristes situées en Somalie.
«Il y des incursions terroristes en notre territoire, mais il n'y a pas de bases au Kenya. Les États-Unis n'ont même pas fait la demande, n'ont pas demandé l'autorisation de lancer des frappes de drones au Kenya», poursuit-il.
Incidents en baisse à la frontière
Par ailleurs, M.Kenyatta informe qu'au cours de ces deux dernières années, les forces de sécurité kényanes, de concert avec leurs partenaires internationaux, ont fait baisser les incidents à la frontière, bien qu'elles ne les aient pas fait disparaître complètement.
«La menace n'a pas été éradiquée, mais nous avons réalisé des progrès considérables et ces deux dernières années il n'y a pas eu d'incidents majeurs depuis l'attaque de l'hôtel Dusit à Nairobi», conclut-il.
Nairobi était régulièrement le théâtre de cambriolages violents, mais aussi d'attaques terroristes menées depuis la Somalie voisine. En 2013, un assaut d'islamistes contre le centre commercial Westgate avait fait environ 70 morts dans la capitale.
*Organisation terroriste interdite en Russie