Le 3 octobre 2019, quatre fonctionnaires, dont trois policiers, ont été tués à coups de couteau à l'intérieur de la préfecture de police de Paris par un employé administratif ensuite abattu par les forces de l'ordre. Selon les conclusions de l’enquête consultée par France Télévisions, certains agissements de Mickaël Harpon avant l'attaque alarmaient ceux qui travaillaient avec lui.
Fragile en raison de son handicap
Plusieurs de ses collègues ont fait part de leurs inquiétudes sur la dérive religieuse de cet informaticien de 45 ans converti à l’islam, au point de mener leurs propres investigations.
Mickaël Harpon a été atteint de surdité à la suite d’une méningite survenue durant son enfance et se sentait freiné et mis à l’écart professionnellement par son handicap, d’où son hostilité envers la police, raconte le média.
Refus d’être en contact avec des femmes
«Son comportement avait également connu une évolution [depuis sa conversion à l’islam] dans ses relations avec ses collègues féminines. Certains témoignages faisaient état du fait qu’il refusait de leur faire la bise, ce que d’autres contestaient», dit le rapport de transmission adressé par la police au Parquet national antiterroriste et cité par France Télévisions.
Le rapport fait également état d’un épisode «étrange» survenu le 17 juin 2019. Deux agents en planque devant une mosquée qualifiée de «sensible» dans le Xe arrondissement de Paris repèrent Mickaël Harpon, mais «personne n’allait être avisé de cette observation».
Attaque de Christchurch
Selon le témoignage d’un membre de la famille Harpon, l’informaticien a maudit l’assassin de la tuerie contre la communauté musulmane de Christchurch en Nouvelle-Zélande.
D’après d’autres témoignages, il a qualifié de «bon pour la société» une vidéo qui montre des violeurs se faire couper le pénis, châtiment infligé par un tribunal islamique.
Hostilité envers la police
Les marches des Gilets jaunes auraient dévoilé «une hostilité foncière envers les forces de l’ordre, voire une sympathie certaine pour les méthodes utilisées par certains émeutiers».
L’informaticien «conservait une rancune tenace à l’encontre des policiers, coupables à ses yeux de l’avoir humilié plus jeune, à l’occasion d’une garde à vue qu’il estimait injustifiée», disent des témoignages qui mentionnent un «climat de suspicion de radicalisation au service».