Le Koweït s’attendrait à subir des pressions pour normaliser ses relations avec Israël après la mort de son dirigeant

© AFP 2024 YASSER AL-ZAYYATKoweït
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Un membre de la famille princière koweïtienne a déclaré anonymement au Wall Street Journal que les dirigeants du pays s'attendaient «à ce que l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis fassent pression sur le Koweït pour normaliser ses relations avec Israël».

Dans le contexte de la mort mardi 29 septembre de l’Émir du Koweït, cheikh Sabah al-Ahmad al-Jaber al-Sabah, la dynastie régnante du pays redoute de subir des pressions pour normaliser les relations avec Israël, a confié sous couvert d’anonymat un membre de la famille princière au Wall Street Journal (WSJ).

En effet, cette source a indiqué au média que «la famille dirigeante koweïtienne s'attendait à ce que l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis fassent pression sur le Koweït pour normaliser ses relations avec Israël».

«La paix avec les Palestiniens était un préalable»

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Dans le même sens, le WSJ a rappelé qu'après une récente réunion à la Maison-Blanche avec le fils aîné de l’Émir défunt et ancien ministre de la Défense, cheikh Nasser al-Sabah, «Donald Trump avait déclaré que le Koweït serait le prochain pays à établir des relations officielles avec Israël».

Cependant, une semaine après, le Premier ministre koweïtien a réaffirmé l'insistance de son pays sur le fait que «la paix avec les Palestiniens était un préalable à la normalisation avec les pays arabes et que le Koweït souhaitait maintenir une position neutre».

En effet, depuis des décennies, le Koweït a tracé une voie neutre dans de nombreux conflits et crises au Moyen-Orient, mais la mort de son Émir a laissé entrevoir «une crise sur la question de savoir si les relations avec Israël devraient ou non être normalisées sans établir un État pour les Palestiniens», a expliqué le WSJ.

Que décideront les nouveaux dirigeants?

Durant les années de son règne, cheikh Sabah al-Ahmad al-Jaber al-Sabah a su établir de solides liens avec les États-Unis et l'Arabie saoudite tout en entretenant de bonnes relations avec l'Iran.

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Sa mort «aura un impact profond, à la fois en raison de son rôle en tant que diplomate et médiateur régional mais aussi comme figure unificatrice dans son pays», a déclaré à l’AFP Kristin Diwan, de l'Arab Gulf States Institute, basé à Washington. «Les Koweïtiens ont apprécié sa capacité à maintenir l'émirat en dehors des rivalités et conflits régionaux».

Sur ce registre, son successeur, cheikh Nawaf al-Ahmad al-Jaber al-Sabah, ne devrait pas être différent, a estimé la spécialiste, rappelant que la normalisation avec Israël restait très impopulaire au sein de la société koweïtienne.

«Rien ne signale un changement dans la posture du Koweït sur la normalisation», a souligné Mme Diwan pour qui «la priorité des dirigeants sera d'abord la stabilité interne» du Koweït qui organisera des élections législatives avant la fin de l’année.

Nommé prince héritier en 2006, cheikh Nawaf, âgé de 83 ans, a notamment occupé le poste de ministre de la Défense nationale.

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