Mardi 8 septembre, la Commission de la Sécurité nationale et des Affaires étrangères du Parlement iranien a tenu «une importante réunion à huis clos» consacrée à l’examen des éventuelles répercussions des programmes nucléaires de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis (EAU) et de la Turquie sur la sécurité nationale de l’Iran, relate la chaîne Al-Alam. Présent à cette rencontre, le directeur de l'Organisation de l'énergie atomique d'Iran (OEAI) Ali Akbar Salehi a fait savoir que son pays allait saisir l’Agence internationale à l’énergie atomique (AIEA) sur cette question.
Et d’indiquer que «la Commission de la Sécurité nationale et des Affaires étrangères du Parlement entend engager des consultations avec l’AIEA pour examiner la dimension sécuritaire des projets nucléaires de ces trois pays vis-à-vis de l'Iran».
«Les experts de l’AIEA ne peuvent se rendre en Arabie saoudite»
Lors d’un point presse tenu le 11 août, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Abbas Mousavi a affirmé que «ce qui est inquiétant dans le programme nucléaire saoudien est le fait que les experts de l’AIEA ne peuvent se rendre dans ce pays pour effectuer des inspections». Il a précisé que ceci avait lieu «bien que l’Arabie saoudite soit membre du Traité de non-prolifération (TNP) et de ce fait autorisée à exploiter l’énergie nucléaire à des fins civiles», informait l’agence Fars Arabic.
«Si l'Arabie saoudite n'a pas de plan secret, alors pourquoi refuse-t-elle les inspections de l'AIEA et la pleine mise en œuvre de l'accord de garanties?», s’interrogeait le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères. Selon lui, «ce comportement soulève de sérieux doutes sur les intentions de l'Arabie saoudite quant à l’utilisation de l’énergie nucléaire».
Pour M.Mousavi, le directeur général de l'AIEA et son Conseil des gouverneurs sont tenus «de mettre fin à cette situation et à l'utilisation abusive par Riyad d'une ancienne faille dans le dispositif de contrôle».
«Le directeur général de l'agence connaît mieux que quiconque les outils juridiques dont il dispose pour remédier à cette faiblesse», résumait-il.