Des spécialistes de l'Université d'État de recherche nucléaire russe (MEPhI) développent un système informatique destiné à minimiser les risques et les frais de démantèlement des sites nucléaires. La réalisation de ce projet soutenu par Rosatom a été révélée par le service de presse de l'Université.
La durée de vie de la plupart des sites nucléaires dans le monde, entre 40 et 50 ans, touche actuellement à sa fin. Leur mise hors service engendre de nombreux risques et d'immenses dépenses.
Le coût total du démantèlement des seuls sites nucléaires russes est évalué à plusieurs dizaines de milliards de dollars, selon les spécialistes du MEPhI. Ces dépenses peuvent varier en fonction des travaux à réaliser et des technologies utilisées.
«La mise hors service est liée à plusieurs incertitudes. Avant de procéder au démantèlement, il est difficile de dire à quel point tel ou tel élément est radioactif. À l'opposé des autres systèmes, le nôtre permet d'évaluer les risques encourus à n'importe quelle étape des travaux en suggérant des solutions optimales en termes de finances, d'écologie et de sécurité du personnel», explique Alexandre Krianev, professeur à la chaire de mathématiques appliqués du MEPhI.
Un programme valable pour les sites de tout type
Le programme du MEPhI pourrait servir non seulement pour le démantèlement des réacteurs de tout type, mais aussi pour la mise hors service de tout autre site nucléaire, notamment des tombeaux nucléaires provisoires et des dépôts de déchets radioactifs.
Le MEPhI a mené ses recherches en liaison avec des spécialistes du Centre de recherche scientifique en sécurité radiologique et nucléaire.