Un sénateur français appelle l’Allemagne à fournir des preuves dans l’affaire Navalny

© Sputnik . Ilya Pitalev / Accéder à la base multimédiaAlexeï Navalny
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Ceux qui souhaitent déstabiliser Vladimir Poutine pourraient être impliqués dans les faits concernant l’opposant Alexeï Navalny, a déclaré au journal russe Kommersant le sénateur du Val-de-Marne Christian Cambon, en appelant l’Allemagne à fournir des preuves pour soutenir ses accusations.

Le sénateur français (LR), président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat, Christian Cambon, a présenté dans un entretien au journal russe Kommersant du 29 septembre ses observations sur l’affaire Navalny. Il a notamment estimé qui pourrait y être impliqué.

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Ainsi, il pourrait s’agir de groupes qui cherchent à déstabiliser la position de Vladimir Poutine. Ce n’est pas une bonne situation puisqu’elle ouvre de nouvelles possibilités aux ennemis de la Russie, a-t-il dit.

Tout en soulignant qu’il ne prétendait pas évaluer qui exactement aurait pu faire ça. 

Mener l’enquête la plus efficace possible

M.Cambon a également indiqué que Moscou avait intérêt à ce que l’enquête la plus efficace possible soit menée pour prouver que les autorités russes ne sont pas impliquées dans cette affaire.

L'Allemagne doit fournir ses preuves et permettre aux médecins russes de travailler avec elle, a-t-il déclaré, ajoutant qu'il refusait de pointer du doigt qui que ce soit comme le font certains médias.

Plusieurs ennemis

Le sénateur a appelé à ne pas oublier que M.Navalny avait de nombreux ennemis qui pourraient commettre cet acte.

Dans tous les cas, la Russie doit déployer tous ses efforts pour établir la vérité et punir les responsables, a résumé Christian Cambon.

Affaire Navalny

Le 20 août, Alexeï Navalny a été hospitalisé à Omsk en raison d’un malaise à bord d’un avion. Après avoir réalisé des analyses, les médecins russes ont conclu qu’il s’agissait d’un trouble métabolique et qu’aucune trace de poison n'avait été retrouvée dans son sang et son urine. L’opposant a été par la suite transféré par avion à l’hôpital universitaire de la Charité de Berlin.

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Quelque jours plus tard, le gouvernement allemand a affirmé, se référant à des médecins militaires, qu’il avait été empoisonné avec une substance de type Novitchok. Berlin a par la suite déclaré que des laboratoires indépendants suédois et français avaient confirmé ces conclusions.

Le Kremlin a pour sa part déclaré que Berlin n'avait pas informé Moscou de ses conclusions. Le ministère russe des Affaires étrangères a ajouté que la Russie attendait une réponse de l'Allemagne à sa demande officielle sur cette situation. 

Le 23 septembre, la Charité a fait savoir qu’Alexeï Navalny avait quitté l’établissement la veille, que son état s’améliorait et qu’une rémission complète était possible.

Le 28 septembre, l’opposant a écrit sur les réseaux sociaux qu’Angela Merkel lui avait rendu visite lorsqu’il était hospitalisé à Berlin. Selon lui, c’était «une rencontre privée et une conversation avec la famille».

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