Le sénateur français (LR), président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat, Christian Cambon, a présenté dans un entretien au journal russe Kommersant du 29 septembre ses observations sur l’affaire Navalny. Il a notamment estimé qui pourrait y être impliqué.
Tout en soulignant qu’il ne prétendait pas évaluer qui exactement aurait pu faire ça.
Mener l’enquête la plus efficace possible
M.Cambon a également indiqué que Moscou avait intérêt à ce que l’enquête la plus efficace possible soit menée pour prouver que les autorités russes ne sont pas impliquées dans cette affaire.
L'Allemagne doit fournir ses preuves et permettre aux médecins russes de travailler avec elle, a-t-il déclaré, ajoutant qu'il refusait de pointer du doigt qui que ce soit comme le font certains médias.
Plusieurs ennemis
Le sénateur a appelé à ne pas oublier que M.Navalny avait de nombreux ennemis qui pourraient commettre cet acte.
Dans tous les cas, la Russie doit déployer tous ses efforts pour établir la vérité et punir les responsables, a résumé Christian Cambon.
Affaire Navalny
Le 20 août, Alexeï Navalny a été hospitalisé à Omsk en raison d’un malaise à bord d’un avion. Après avoir réalisé des analyses, les médecins russes ont conclu qu’il s’agissait d’un trouble métabolique et qu’aucune trace de poison n'avait été retrouvée dans son sang et son urine. L’opposant a été par la suite transféré par avion à l’hôpital universitaire de la Charité de Berlin.
Le Kremlin a pour sa part déclaré que Berlin n'avait pas informé Moscou de ses conclusions. Le ministère russe des Affaires étrangères a ajouté que la Russie attendait une réponse de l'Allemagne à sa demande officielle sur cette situation.
Le 23 septembre, la Charité a fait savoir qu’Alexeï Navalny avait quitté l’établissement la veille, que son état s’améliorait et qu’une rémission complète était possible.
Le 28 septembre, l’opposant a écrit sur les réseaux sociaux qu’Angela Merkel lui avait rendu visite lorsqu’il était hospitalisé à Berlin. Selon lui, c’était «une rencontre privée et une conversation avec la famille».