Dimanche 27 septembre, suite à la démission survenue la veille du Premier ministre libanais, Mustapha Adib, Emmanuel Macron a exprimé sa colère envers les autorités politiques du Liban qui ont échoué à se mettre d’accord pour former un nouveau gouvernement. «J’ai compris qui décidait, le Hezbollah», a-t-il affirmé, accusant ce dernier et le mouvement également chiite Amal d’être les responsables de l’échec de l’initiative française.
Vers «une attaque virulente contre le Président français»?
Le média a rappelé que la chaîne de télévision Al-Manar, proche du Hezbollah, avait donné lundi 28 septembre un avant-goût de l’intervention d’Hassan Nasrallah. En effet, lors de son bulletin du soir, une virulente attaque verbale avait été menée contre le Président français. «Ce qui signifie que Nasrallah exprimera haut et fort la position du Hezbollah», a expliqué Al-Joumhouria.
Par ailleurs, des sources proches de la direction du parti ont indiqué au journal que «Hassan Nasrallah passera en revue les étapes de la tentative de composition du gouvernement et les propositions qui ont été faites dans ce sens». Il exprimera également «la position du parti quant à l’initiative française depuis le moment où elle a été présentée», ont-elles précisé.
Dans le même sens, elles ont affirmé que «le mouvement Amal et le Hezbollah n’avaient pas manqué à leurs engagements».
Tout en affirmant que les deux parties chiites «ne s’étaient jamais engagées à rester en dehors du processus de formation du gouvernement», ces mêmes sources ont soutenu que «par conséquent, ce qu’Emmanuel Macron avait dit contredisait complètement la vérité et les Français le savent très bien, et c'est ce que Nasrallah soulignera dans son allocution».
Quid de la position du mouvement Amal?
De son côté, le député Hassan Khalil, adjoint du président du mouvement Amal Nabih Berri, a déclaré à Al-Joumhouria qu’il «n'y avait aucun commentaire à faire sur les propos tenus par le Président français lors de sa conférence de presse». Il a précisé que «les détails de l’initiative sur lesquels toutes les parties se sont mises d’accord sont écrits, diffusés et connus de tous».
Le Premier ministre Mustapha Adib, chargé par le Président libanais de former un nouveau exécutif, a présenté sa démission samedi 26 septembre. Emmanuel Macron a exprimé sa colère envers les autorités politiques libanaises qui s’étaient engagées auprès de lui, lors de sa visite en août au Liban, à former un gouvernement au plus tard le 15 septembre.