La Douma (chambre basse du Parlement russe) a adopté lors de sa réunion plénière de mardi 29 septembre une déclaration sur la situation dans le Haut-Karabakh. Les parlementaires ont exhorté les parties en conflit à revenir à la table des négociations et se sont déclarés prêts à offrir leur médiation.
«La Douma d'État déclare qu'il est nécessaire de cesser le feu sans délai, que l'escalade dans la région est inadmissible et qu'un règlement négocié de la situation n'a pas d'alternative. Les députés de la Douma appellent les parties au retour aux processus des négociations dans les meilleurs délais et sont prêts à accorder leur médiation pour stabiliser la situation», indique le document.
Les députés se sont déclarés vivement préoccupés par la brusque aggravation de la situation et ont condamné avec fermeté le recours à la force.
La déclaration de la Douma sera envoyée au Président et au gouvernement russes, aux Parlements azerbaïdjanais et arménien, ainsi qu'aux coprésidents du Groupe de Minsk de l'OSCE, à l'Union interparlementaire et à plusieurs autres institutions régionales et européennes.
Tensions dans le Haut-Karabakh
La loi martiale a été décrétée en Arménie comme en Azerbaïdjan. Moscou ainsi que Paris ont exhorté les deux parties à cesser le feu et à commencer des négociations.
Un conflit de presque 30 ans
Le conflit dans le Haut-Karabakh avait éclaté en février 1988 alors que la Région autonome avait annoncé sa sortie de la République soviétique d'Azerbaïdjan. Elle avait unilatéralement proclamé son indépendance en 1991, avec le soutien de l'Arménie.
Les négociations sur un règlement du conflit dans le cadre du groupe de Minsk de l'OSCE coprésidé par la Russie, les États-Unis et la France sont menées depuis 1992.