Après qu'Emmanuel Macron a demandé des éclaircissements de Moscou sur la situation entourant Alexeï Navalny lors d'une conférence de presse tenue pendant sa visite en Lituanie, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a signalé que la Russie était prête à coopérer avec l'Europe sur cette question, mais qu'elle avait besoin d'informations de Paris et de Berlin.
«Il va de soi que nous y sommes prêts. La Russie a déjà expliqué à maintes reprises et d'une manière absolument transparente ce qui s'était passé avec le "patient de Berlin" sur le territoire russe, notamment à Omsk et à Tomsk», a-t-il déclaré aux journalistes.
Pas d'informations de Berlin et de Paris
Il a cependant déploré l'absence de clarifications de la part de Berlin et de Paris.
«Nous l'avons évoqué à maintes reprises, d'une manière absolument transparente, et nous avons tout expliqué. Nous avons également expliqué que nous avions besoin des informations dont disposent Berlin et Paris. Nous avons également maintes fois dit qu'à notre grand regret ni Berlin, ni Paris ne s'empressent de faire part de ces informations, ce qui complique notablement l'éclaircissement de la situation», a-t-il détaillé.
Emmanuel Macron, en visite en Lituanie, a tenu une conférence de presse lundi 28 septembre pendant laquelle il a évoqué la question de l’opposant russe.
«Il s'agit très clairement d'une agression et d'une tentative d'assassinat qui a été faite sur le sol russe, contre un opposant russe avec un agent chimique qui a été manipulé en Russie, le Novitchok. Et donc c'est à la Russie d'apporter des clarifications... Et nous devons tirer toutes les conséquences des informations que la Russie apportera ou pas ou de son refus d'apporter les clarifications», a noté M.Macron.
Affaire Navalny
Quelques jours plus tard, le gouvernement allemand a affirmé, se référant à des médecins militaires, qu’il avait été empoisonné avec une substance de type Novitchok. Berlin a par la suite déclaré que des laboratoires indépendants suédois et français avaient confirmé ces conclusions.
Le Kremlin a pour sa part déclaré que Berlin n'avait pas informé Moscou. Le ministère russe des Affaires étrangères a ajouté que la Russie attendait une réponse de l'Allemagne à sa demande officielle sur cette situation.
Le 23 septembre, la Charité a fait savoir qu’Alexeï Navalny avait quitté l’établissement la veille, que son état s’améliorait et qu’une rémission complète était possible.