Vingt-neuf personnes, dont quelques proches de femmes et d'enfants de djihadistes détenus en Syrie, ont été placées en garde à vue ce mardi 29 septembre en France lors d'un vaste coup de filet contre un réseau de cyberfinancement du terrorisme, a annoncé le parquet national antiterroriste (PNAT) dans un communiqué cité par l'agence France-Presse (AFP).
Parmi les 29 personnes placées en garde à vue, 10 sont fichées S pour radicalisation islamiste, a précisé une source proche du dossier.
Au cours des investigations, les enquêteurs ont pu identifier «deux djihadistes français» à l'origine de ce réseau, Mesut S. et Walid F., tous deux âgés de 25 ans, indique le communiqué.
«Ayant rejoint ensemble la Syrie en 2013, ils sont suspectés d'être des membres du groupe terroriste Hayat Tahrir al-Cham* affilié à Al-Qaïda* et sont visés par un mandat d'arrêt» depuis leur condamnation par défaut à 10 ans d'emprisonnement en avril 2016, détaille le PNAT.
L'opération du 29 septembre a été menée par plusieurs centaines d'agents de la police judiciaire, de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et du RAID. Elle fait suite à l'ouverture le 24 janvier par le PNAT d'une enquête pour «financement du terrorisme» et «association de malfaiteurs terroriste criminelle», après un signalement de la cellule antiblanchiment Tracfin.
*Organisation terroriste interdite en Russie