La reconnaissance de l’indépendance du Haut-Karabakh par Erevan dépend directement du déroulement des offensives, a déclaré l’ambassadeur arménien en Russie Vardan Toganian dans un entretien au journal RBC.
«Plus les formations militaires azerbaïdjanaises et turques se rapprochent de la frontière du Karabakh, plus ce moment de reconnaissance sera proche», a-t-il fait noter.
Et de souligner que l’Arménie était le garant de la sécurité de la République autoproclamée et non reconnue du Haut-Karabakh et qu’elle ne pouvait pas abandonner ses compatriotes.
Selon l’ambassadeur, Erevan est prêt à entreprendre des mesures militaires si «l’épée de Damoclès turco-azérie» sous la forme de chasseurs F-16 pèse sur la région.
Dimanche, le Premier ministre Nikol Pachinian n’a pas exclu la possibilité de reconnaître le Haut-Karabakh.
Les tensions montent d’un cran
Le 27 septembre, les tensions dans le Haut-Karabakh sont montées d’un cran. L’Arménie et l’Azerbaïdjan se rejettent la responsabilité l’un l’autre du début des hostilités. Bakou assure que c’est la partie arménienne qui a été la première à ouvrir le feu et considère que son opération est une contre-offensive. Erevan déclare pour sa part que le Haut-Karabakh a essuyé des pilonnages aériens et de missiles menés par les militaires azéris. Selon le porte-parole du président de la République autoproclamée du Haut-Karabakh, Vagram Pogosian, les tirs d’artillerie ont ciblé des agglomérations civiles.
Histoire du conflit
Le conflit dans le Haut-Karabakh a commencé en février 1988, lorsque la région autonome du Haut-Karabakh a annoncé sa sortie de la République socialiste soviétique d’Azerbaïdjan. Lors de la confrontation armée de 1992-1994, Bakou a perdu le contrôle du Haut-Karabakh et des sept régions adjacentes. Depuis 1992, les négociations en vue d’un règlement pacifique sont en cours et ce dans le cadre du Groupe de Minsk de l’OSCE coprésidé par la Russie, la France et les États-Unis.