Le 22 septembre, cinq engins de chantier, une salle de classe de la Digitale Académie et des poubelles ont été incendiées dans et autour du parc de la Gramine à Montereau-Fault-Yonne (Seine-et-Marne), rapporte Le Parisien.
90 policiers engagés
Quelque 90 policiers ont été déployés, dont ceux de la Brigade anti-criminalité (BAC) et de la Compagnie départementale d’intervention (CDI). Les gendarmes du PSIG (Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie) de Nemours et de Provins se sont aussi rendus sur place.
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— Police nationale 77 (@PoliceNat77) September 23, 2020
Dégradations et incendies d'engins de chantier.
Jets de projectiles (blocs de métal plein) sur les #policiers.
▶️Calme rétabli.
▶️Interpellation de 2 individus.
▶️Enquête judiciaire en cours.
Appel au dialogue plutôt qu'à la violence. pic.twitter.com/3LvxSPOmJs
Ils ont été visés par de nombreux projectiles ainsi que des tirs de mortiers d’artifice, d’après Actu 17. Entre 50 et 100 individus, qui avaient également noirci les murs et cassé les vitres d'immeubles, s’en sont pris de manière violente aux policiers et aux gendarmes. Aucun d’entre eux n’a été blessé mais au moins un véhicule des forces de l’ordre a été légèrement endommagé. Deux personnes ont été interpellées. Le calme était revenu aux alentours de 03h30. Une enquête a été ouverte.
Le préfet de #SeineEtMarne, Thierry Coudert était cette nuit aux côtés de la @PoliceNat77 à @Ville2Montereau pour des troubles à l'ordre public.
— Préfet de Seine-et-Marne (@Prefet77) September 23, 2020
Merci aux forces de sécurité et de secours @Sdis77 pour leur action qui a permis un retour au calme. pic.twitter.com/RFtB4R2Ioe
Le parc de la Gramine, pierre d’achoppement
Ce sont les travaux de réhabilitation du parc, que les malfaiteurs voulaient empêcher, qui ont provoqué ces violences urbaines. Comme l’explique Le Parisien, plusieurs jeunes qui ont fait du parc leur jardin, affirmant avoir été «dépossédés de leur deuxième maison».
«Le maire, James Chéron (UDI), a dit dans la presse que nous squattions les lieux, comme si on n'était pas bienvenus dans cet endroit où on se rassemble depuis qu'on est enfant. On a tous notre petit coin à nous, notre pierre, notre banc. Tout a été enlevé. On détruit notre enfance», condamnent ceux qui disent «assumer leurs actes».
James Chéron leur répond: «Ces jeunes agissent sur des informations erronées. On ne va pas détruire le parc. On le réhabilite comme des centaines de familles le demandent. Ils retrouveront ce parc en ayant rien perdu de ce qu'ils y avaient avant. Ils auraient pu le savoir s'ils étaient venus me voir directement».
Trois caméras de vidéosurveillance
D’après le maire, l'installation de trois caméras de vidéosurveillance les révolte tout autant.
«Il y a déjà une soixantaine de caméras dans la ville. Ce parc est le seul endroit où on peut encore avoir une vie privée On s'en prend à notre intimité», insistent les jeunes.