La porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères Maria Adebar a précisé ce mercredi 16 septembre comment la France et la Suède ont pu obtenir des échantillons de sang d’Alexeï Navalny pour tirer leurs conclusions.
Médecins français et suédois
Selon elle, ce sont des médecins de ces deux pays qui les ont collectés.
«Oui, la France et la Suède ont prélevé les échantillons, c’était leurs représentants», a déclaré Mme Adebar lors d’un point presse.
Des laboratoires évoquent «un agent innervant de type Novitchok»
Le 14 septembre, après un nouvel examen, des laboratoires indépendants français et suédois ont confirmé que le blogueur russe avait été «empoisonné» par un agent innervant de type Novitchok, a annoncé Berlin. Un laboratoire militaire allemand avait précédemment affirmé avoir décelé cette substance.
Il a en outre indiqué que Berlin refusait de révéler quels laboratoires de France et de Suède avaient examiné les échantillons biologiques d'Alexeï Navalny.
Aucune trace d'empoisonnement
Ces conclusions vont toutefois à l'encontre des tests menés par les médecins russes de Moscou et d'Omsk, où l'opposant a été pris en charge après avoir fait un malaise à bord d'un avion le 20 août.
Hospitalisation à Berlin
Alexeï Navalny a été transféré à l’hôpital universitaire de la Charité de Berlin le 22 août. Le 2 septembre, le gouvernement allemand a déclaré qu’il avait été empoisonné par une substance appartenant au groupe des agents toxiques du groupe Novitchok.
Quelques jours plus tard, l’hôpital a annoncé que l’opposant a été sorti de son coma artificiel et débranché du respirateur puisque son état de santé s’était amélioré et qu’il était capable de se lever de son lit.
Le 15 septembre, le blogueur s’est adressé à ses followers sur Instagram pour la première fois depuis le 20 août.
Moscou a appelé à plusieurs reprises Berlin à lui fournir ses éléments d’enquête. Le 11 septembre, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a expliqué que le cas d'Alexeï Navalny faisait l'objet de vérifications dans le cadre des procédures traditionnelles de la justice russe, soulignant que les éléments brandis par Berlin devaient faire l'objet d'une vérification en Russie avant l’ouverture d’une enquête.