Le dossier de l’opposant russe Alexeï Navalny a ravivé les tensions entre la Russie et les pays européens dont certains se prononcent en faveur de nouvelles sanctions contre Moscou, y compris une suspension du projet de gazoduc Nord Stream 2.
«La société Nord Stream 2 se base non sur des accords politiques entre les pays mais sur des investissements de milliards de dollars de six géants énergétiques dont cinq représentent des membres de l’Union européenne», a déclaré à Sputnik l'opérateur du gazoduc éponyme en construction.
Il a rappelé dans ce contexte que le projet était mis en œuvre en entière conformité avec le droit international et national de chacun des pays et qu’il avait reçu toutes les approbations nécessaires des agences gouvernementales des cinq pays.
La Première ministre danoise, Mette Frederiksen, avait précédemment souhaité de nouvelles discussions sur la construction du gazoduc Nord Stream 2 dans le contexte de l’affaire Navalny, a fait savoir la radio-télévision publique danoise DR. L'Agence danoise de l'énergie a donné en juillet 2019 son feu vert à la construction du gazoduc.
Le dossier Navalny
Le projet s’est retrouvé au centre d’une polémique à la suite de l’affaire Alexeï Navalny qui, victime d’un malaise à bord d’un avion, a été hospitalisé d’abord en Russie puis transféré en Allemagne. Berlin affirme que l’opposant russe, dont l’état de santé s’est depuis amélioré, a été empoisonné par un agent neurotoxique de type Novitchok et certains pays déclarent examiner l’introduction de sanctions contre Moscou.
Nord Stream 2 associe le géant russe Gazprom à cinq groupes européens: le français Engie, les allemands Uniper et Wintershall, l’autrichien OMV et l’anglo-néerlandais Shell, pour un budget total évalué à 9,5 milliards d’euros. Le projet est achevé à plus de 90%.