La proposition de sanctions européennes contre la Biélorussie a été bloquée par Chypre, a fait savoir Bloomberg en se référant à des sources proches du dossier.
Le pays a décliné les mesures de restrictions visant à sanctionner des dizaines de responsables biélorusses car il souhaite que tous les États membres de l’Union européenne répriment également la Turquie pour ses activités d’exploration en quête d’hydrocarbures en Méditerranée orientale, précise l’agence.
Cependant, cette information a été démentie ce 10 septembre par une source du ministère chypriote des Affaires étrangères, interrogée par Sputnik.
Dans le même temps, un plan de sanctions contre des responsables biélorusses a reçu un soutien plus large, après que les diplomaties des États membres ont promis d’accélérer les travaux en parallèle avec le projet de sanctions contre Ankara. Comme les discussions sur les mesures antiturques sont toujours suspendues, les deux initiatives pourraient être retardées, avance l’agence.
Selon Bloomberg, la Commission européenne n’a pas commenté ces informations.
Débats autour de la Turquie et la Biélorussie
En août, l’Union européenne a refusé de reconnaître les résultats de l’élection présidentielle en Biélorussie. Selon le sondage de sortie des urnes, plus de 80% des voix ont été en faveur du Président sortant, Alexandre Loukachenko.
L’institution a estimé que l’élection n’a été ni libre ni équitable et a promis des sanctions notamment pour sanctionner les actes violents survenus dans le pays pendant les manifestations. L’Estonie, la Lettonie et la Lituanie ont déjà interdit à une trentaine des fonctionnaires biélorusses d’entrer dans leurs pays.
Une zone disputée en Méditerranée orientale fait de nouveau l’objet de vive tensions entre la Turquie d’un côté et la Grèce et Chypre de l’autre, après qu’Ankara a découvert d’importantes réserves de gaz dans la région et a annoncé la reprise du forage.