La pause décrétée pour les essais cliniques du vaccin expérimental contre le Covid-19 du groupe AstraZeneca souligne la nécessité d'avoir plusieurs vaccins en préparation, comme c’est le cas en Russie, a déclaré le porte-parole du Président russe Dmitri Peskov.
«Cette affaire souligne une fois de plus l'importance pour chaque pays d'avoir plusieurs vaccins dans son arsenal. Cela fournit des résultats de test plus fiables», a indiqué Dmitri Peskov.
En comparant les vaccins d'Oxford et du centre russe Gamaleïa, le porte-parole du Kremlin a indiqué que le vaccin russe Spoutnik V était «beaucoup plus fiable» car il est basé sur des adénoviraux humains, alors que celui d'AstraZeneca est à base d’adénovirus de singe.
Dmitri Peskov a pourtant précisé que la Russie voyait d’un mauvais œil les tentatives de politisation du développement des vaccins.
Une réaction «inexpliquée» chez un patient
AstraZeneca est le partenaire industriel de l'université britannique Oxford, et leur vaccin est testé sur des dizaines de milliers de volontaires au Royaume-Uni, au Brésil, en Afrique du Sud et, depuis le 31 août, aux États-Unis, dans ce qu'on appelle la phase 3 des essais, la dernière, devant vérifier sécurité et efficacité.
Le laboratoire avait déjà pré-vendu des centaines de millions de doses à de multiples pays, au cas où son vaccin prouverait son efficacité.