Le groupe pharmaceutique britannique AstraZeneca a annoncé ce 9 septembre avoir suspendu les essais cliniques de son vaccin contre le Covid-19 après l'apparition d'une «maladie potentiellement inexpliquée» chez un participant. Le directeur du Fonds russe d'investissements directs, Kirill Dmitriev, s’est prononcé pour Sputnik sur cette pause.
«Le Fonds russe d'investissements directs, en tant qu'investisseur dans la production du vaccin russe Spoutnik V, ne commente pas la suspension des essais cliniques du vaccin AstraZeneca. Nous attirons l'attention sur l’éditorial publié auparavant dans lequel le responsable du Fonds russe d'investissements directs Kirill Dmitriev avait soulevé la question d'une meilleure connaissance de la plateforme des vecteurs adénoviraux humains par rapport à ces nouvelles et inexplorées technologies de production de vaccins que sont notamment les vecteurs d'adénovirus de singe ou l'ARNm. La sécurité des vecteurs adénoviraux humains utilisés dans le vaccin Spoutnik V a été prouvée pendant des décennies avec plus de 250 études cliniques, et ils constituent la plateforme la plus appropriée pour la fourniture de matériel génétique pour les vaccins, car les humains coexistent avec les adénovirus humains depuis plus de 100.000 ans.
Contrairement aux vecteurs adénoviraux humains, il n'y a pas d'études à long terme sur les nouvelles technologies pour les vecteurs adénoviraux de singe et l'ARNm.»
L’éditorial de Kirill Dmitriev «Il est temps pour les critiques de chercher la poutre dans leur propre œil» est disponible via ce lien.
Kirill Dmitriev a plus tôt commenté le «gage de sécurité» signé par neuf sociétés pharmaceutiques occidentales.
Une réaction «inexpliquée» chez un patient
AstraZeneca est le partenaire industriel de l'université britannique Oxford, et leur vaccin est testé sur des dizaines de milliers de volontaires au Royaume-Uni, au Brésil, en Afrique du Sud et, depuis le 31 août, aux États-Unis, dans ce qu'on appelle la phase 3 des essais, la dernière, devant vérifier sécurité et efficacité.
Le laboratoire avait déjà pré-vendu des centaines de millions de doses à de multiples pays, au cas où son vaccin prouverait son efficacité.