Suite à l’annonce faite par l’Allemagne sur l’empoisonnement d’Alexeï Navalny par un agent toxique de type Novitchok, le sénateur américain Tim Cotton a appelé à arrêter la construction du gazoduc Nord Stream 2.
Halt the Nord Stream 2 pipeline to hold the Russians accountable. https://t.co/KpI0auGXP9
— Tom Cotton (@SenTomCotton) September 2, 2020
«Arrêtez le gazoduc Nord Stream 2 pour engager la responsabilité des Russes», lance Tom Cotton, sénateur et membre du Parti républicain, sur Twitter, relayant une publication d’Associated Presse sur le sujet.
L’homme politique est l’un des sénateurs américains qui avaient menacé le port allemand de Sassnitz de sanctions sévères en raison de son rôle dans la construction du gazoduc Nord Stream 2.
Réaction de Berlin
Réagissant aux menaces, la chancelière allemande a affirmé le 1er septembre que le projet sera achevé malgré l’opposition des États-Unis.
Affaire Navalny
L’opposant russe a été hospitalisé le 20 août à Omsk, en Sibérie, suite à un malaise qu’il a fait à bord d’un avion reliant Tomsk à Moscou. Les médecins russes n’ont découvert ni agent toxique ni poison dans le sang et dans l’urine d’Alexeï Navalny.
Deux jours plus tard, l’homme politique a été transporté par avion à l’hôpital de la Charité à Berlin. Dans un premier temps, les médecins allemands ont affirmé avoir retrouvé des traces d’une substance de la famille des inhibiteurs de la cholinestérase.
Réaction russe
Le jour même, le Kremlin a réitéré son appel à l'Allemagne à coopérer et à échanger des informations sur la situation de l'opposant russe.
Dans le même temps, l’un des créateurs du Novitchok, Leonid Rink, a expliqué qu’en cas d’empoisonnement par cette substance chimique, la personne visée succombe au bout de quelques minutes.
Nord Stream 2
Le projet Nord Stream 2 prévoit la construction d’un gazoduc d’une capacité totale de 55 milliards de mètres cubes par an et long de 1.230 kilomètres entre le littoral russe et l’Allemagne via le fond de la mer Baltique. Il passera par les eaux territoriales et les zones économiques exclusives de la Finlande, de la Suède et du Danemark.
En juin, la société russe Gazprom a annoncé que la mise en route du gazoduc était prévue fin 2020 ou début 2021, bien que la construction fasse l’objet de certaines restrictions.
Selon les annonces faites par Vladimir Poutine en janvier, la Russie a l’intention de le mettre en exploitation au premier trimestre 2021 au plus tard.